mardi 24 décembre
Atout offensif numéro 1 du Stade poitevin volley beach cette saison, élu dans l’équipe type de la saison, le pointu brésilien Chizoba Eduardo Neves Atu (2,01m, 22 ans) a prolongé son bail d’un an dans la Vienne. A la « veille » du match retour des quarts de finale des play-offs à Montpellier, il se confie.
Vous finissez 3e meilleur marqueur (20,2pts par match) de Ligue A cette saison. Avez-vous le sentiment de jouer le meilleur volley de votre jeune carrière ?
« Individuellement, je me sens très bien. Mon job, c’est de marquer des points pour l’équipe. Je suis assez régulier depuis le début de la saison et ça me va. »
En 2020, le confinement a raccourci la saison. Comment avez-vous réussi à franchir le cap ?
« Effectivement, la saison passée, on s’était arrêté en mars, le Final four de la coupe de France n’avait pas eu lieu. Mais on a pu jouer cette année et j’ai naturellement progressé. »
Quel est le rôle de Brice Donat dans votre réussite ?
« Il a une grande importance, c’est le mentor de notre équipe qui est jeune et a donc à apprendre. Il nous donne beaucoup de confiance, nous dit toutes les semaines que s’il est là, c’est qu’il nous aime, qu’il aime le club. Il veut gagner avec nous. »
Et le rôle de Micah Ma’a, votre passeur ?
(Il rigole) « Nous sommes hyper connectés avec Micah, sur et en dehors du terrain. On se connaît tellement bien que je sais exactement où il va placer la balle, même si la passe n’est pas parfaite. En fait, 60% des points c’est Micah, les 40% restants c’est moi ! Merci à lui ! »
Comment battre cette équipe de Montpellier (*), qui paraît très forte cette saison ? Vous aviez marqué 30pts lors du match retour remporté 3-2, ici à Lawson-Body...
« C’est une équipe vraiment très complète et forte sur le papier. Mais on a travaillé neuf mois pour en arriver là. Alors on va tout faire pour passer ce tour de play-offs. Avant de venir à Poitiers, Montpellier avait remporté quatorze matchs d’affilée. On les avait battus. Il faut s’inspirer de ce match. »
Qu’est-ce que ça change de jouer sans public ici ?
« A Poitiers, les gens sont fans de volley, c’est forcément compliqué sans eux. Quand les équipes viennent ici, elles savent qu’elles vont subir une pression des tribunes. J’ai hâte de retrouver cette ambiance. »
Vous avez prolongé votre contrat d’une saison, ce sera votre troisième ici. Avez-vous eu d’autres propositions ? Est-ce que l’Italie reste un objectif ?
« Oui, j’ai eu d’autres propositions, notamment en provenance de France et de Turquie. Mais mon agent m’a dit qu’une saison de plus ici me permettrait d’être encore plus stable et performant. Je suis plus jeune que Nimir ou Al Hachdadi, qui se sont aussi révélés à Poitiers avant de partir en Italie. L’Italie et la Pologne restent les meilleures ligues du monde et j’ai envie d’y jouer un jour. »
Comment vivez-vous la situation sanitaire en France et surtout au Brésil, votre pays, très touché par la Covid-19 ?
« C’est la première fois depuis que je joue à l’étranger que je ne reviens pas chez moi pour les vacances. J’aimerais bien retourner -au Brésil, mais pour l’instant 2 500 personnes meurent tous les jours du Covid. La situation est très difficile. En France, il y a plus de restrictions mais c’est plus maîtrisé. Et puis à Poitiers, je me sens comme à la maison. On me reconnaît dans la rue, on s’entend super bien dans l’équipe. Je me sens bien. »
(*)En raison du week-end de Pâques, Le 7 a bouclé avant le quart de finale aller entre Poitiers et Montpellier (0-3). Le retour aura lieu samedi, à 17h, dans l’Hérault. Belle éventuelle dimanche.
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