
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Le secrétaire régional de l'Unsa Education et les quatre représentants du syndicat dans l'académie de Poitiers ont envoyé cet après-midi une lettre ouverte à la rectrice Bénédicte Robert. L'objectif ? Dénoncer les conditions d'organisation de la fameuse continuité pédagogique qui doit démarrer mardi prochain. Extrait : "Suite à l’allocution télévisée du Président de la République mercredi 31 mars, les consignes viennent d’arriver le 2 avril à midi dans les écoles et les établissements. Qu’a fait le ministère pendant tout ce temps ? En plus, tout doit être bouclé et remonté à la hiérarchie pour 16h ! Les enseignants sont sur les nerfs, les directeurs et directrices au bord du gouffre parce que tout se fait encore et toujours dans l’urgence et dans la précipitation." Jean-François Roland détaille les différentes tâches qui incombent aux directeurs et directrices d'école en ce vendredi : "Il faut informer l’autorité du nombre d’élèves accueillis, du nombre d’enseignants présents, se mettre en relation avec la mairie pour la cantine et l’accueil périscolaire. Il faut informer les parents des conditions d’accueil, expliquer pourquoi leur enfant ne sera pas prioritaire, répondre aux mails des familles qui veulent en savoir plus, régler les problèmes de bus..." Avant de reprendre : "Non madame la rectrice, non monsieur le ministre, rien n’a été anticipé. Tout se fait dans l’urgence au mépris des personnels." Après un cinglant "de qui se moque-t-on ?", la lettre se termine sur affirmation lourde de sens : "Dans la réalité, l'Education nationale maltraite les personnels."
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