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Manon Gancel, 16 ans, lycéenne à Victor-Hugo, à Poitiers, partage ses coups de cœur avec les lecteurs. Elle vous invite à la suivre sur son compte Instagram une_tasse_de_lecture.
Témoignage de deux hommes engagés, Réparer les femmes est surtout un récit d’un humanisme salvateur. « Ce ne sont pas seulement les auteurs de violences qui sont responsables de leurs crimes, mais aussi ceux qui choisissent de détourner le regard. » La région du Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, est ravagée par des bandes armées depuis une vingtaine d’années. Pour asservir la population locale et exploiter les ressources minières, les oppresseurs ont recours au pire : les massacres, pillages, sans oublier les viols et les mutilations génitales, devenues de véritables armes de guerre. Détruites, leurs victimes errent dans les ruines de villages dévastés.
Deux hommes se serrent les coudes pour réparer leur corps comme leur cœur : les Prs Mukwege et Cadière. Depuis 1999, ce sont plus de 40 000 victimes qui ont été soignées à l’hôpital de Panzi. Outrepassant les frontières et faisant fi des menaces, les deux médecins s’appliquent à aider ces femmes brisées à retrouver leur dignité. Un combat contre la barbarie qui a valu à Denis Mukwege le Prix Nobel de la paix en 2018.
Réparer les femmes est un témoignage vivant, dur, mais si nécessaire qu’il ne peut qu’être conseillé. Ce témoignage c’est avant tout celui d’un contexte géopolitique dont nous sommes malgré nous complices et dont il convient de prendre conscience. Les mots sont justes, le ton ferme mais la voix reste tendre, laissant entendre que même lorsque la violence guide des hommes, d’autres œuvrent à réparer les injustices.
Réparer les femmes, un combat contre la barbarie, par Denis Mukwege et Guy-Bernard Cadière - Paru en avril 2019 - 6,90€ en version poche.
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