Dans le dur

L'édito de la semaine est signé Arnault Varanne, rédacteur en chef du 7.

Terminé l’état de grâce ! Depuis l’été dernier, Léonore Moncond’huy et Florence Jardin bénéficiaient d’une relative mansuétude de la part des administrés et, surtout, de leurs oppositions. La maire de Poitiers et la présidente de Grand Poitiers viennent de passer quelques semaines rock’n’roll. La première a vécu des orientations budgétaires musclées et se défend aujourd’hui d’un manque de transparence sur le lancement (raté) de la convention citoyenne numérique. Quant à la maire de Migné-Auxances, elle fait un pari politique (risqué) en assumant d’augmenter les impôts, en l’occurrence la part intercommunale de la taxe foncière. Entre 
30 et 100€ par propriétaire, ce n’est pas rien, d’autant que les « bénéfices » de cette manne supplémentaire pour les habitants restent à expliquer. Surtout, la patronne de la communauté urbaine a été publiquement désavouée par la préfète de la Vienne sur la prétendue baisse des dotations de l’Etat. Au-delà des finances, elle est bousculée sur sa droite, accusée de précipiter l’aéroport vers la fermeture. Léonore Moncond’huy comme Florence Jardin joueront donc gros lors du vote du budget. Ce sera dans quelques semaines. Faux pas interdit d’ici là.