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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Depuis deux semaines, des « pixels » de céramique noirs fleurissent un peu partout dans Poitiers. Ils sont l’œuvre de jeunes Poitevins, mobilisés par une douzaine de structures socioculturelles et socioéducatives de la ville et encadrés par l’artiste plasticien Xavier de Commines. Une fois terminées, leurs fresques feront l’objet d’une vaste « chasse aux pixels » qui annoncera la tenue de la Gamers Assembly, du 3 au 5 avril, essentiellement en ligne. « Comme on ne peut pas organiser d’édition avec du public, c’est la Gamers Assembly qui va à la rencontre des habitants, du territoire et ses acteurs », explique Désiré Koussawo, président d’honneur de FuturoLAN, l’association organisatrice.
A la Blaiserie, ce projet est « bien reçu » par les habitants. « Ils apprécient de voir que le quartier ne vit pas en huis clos », souligne Gwenaël Caillaud, le directeur du centre socio-culturel. Surtout, l’initiative de FuturoLAN répond à une certaine attente sociale, après deux confinements. « Elle intègre un programme d’activités tournées vers l’extérieur. Notre équipe d’animation a senti ce besoin de ne pas rester entre les murs. »
Ce n’est pas tout. A partir du 1er mars, FuturoLAN et l’équipe des OrKs Grand Poitiers vont s’associer à la Mission locale d’insertion du Poitou pour un « Team job », une succession de temps forts autour de l’esport destinés aux jeunes déscolarisés âgés de 16 à 25 ans. But de l’opération : « montrer à ces jeunes que le jeu vidéo met en lumière des compétences transversales au monde du travail, comme l’écoute, l’esprit d’équipe ou la concentration », explique Ophélie Couret, chargée de communication. Et ainsi, leur donner les clés pour construire un projet professionnel adapté. Plusieurs journées sont programmées jusqu’au 21 juin, à Poitiers, Jaunay-Marigny, Chauvigny et Lusignan(*). La Mission locale y voit une opportunité de rattraper le temps perdu. « Le premier confinement a fait beaucoup de mal, alors que certains devaient entrer en formation. Il s’agit de recréer du lien pour ces jeunes. »
Cette action à forte teneur sociale est une première pour FuturoLAN. Elle sera d’ailleurs mise en avant dans des contenus vidéos diffusés sur les réseaux de la Gamers Assembly. « Ce n’est pas forcément une démarche que l’on avait jusqu’ici, reconnaît Désiré Koussawo. C’est aussi un retour vis-à-vis de la collectivité, qui a continué à nous soutenir. » Le président d’honneur n’oublie pas aussi de rappeler les efforts fournis ces dernières années en matière d’inclusion et d’accessibilité (espaces famille, Handi’Cap, Women in Games…), qui contribuaient déjà à cette vision « participative, territoriale et sociale » de la Gamers Assembly. « On n’a fait qu’amplifier cette dimension. »
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