A Jaunay-Marigny, le nombre d’écoles passera de six à quatre à la rentrée. Les élèves de Chincé et Parigny rejoindront les établissements du bourg. Ce qui ne plaît pas à tout le monde.
Ce n’est pas tous les jours qu’une commune décide de fermer une école. Alors deux… Lors du conseil municipal du
14 janvier, les élus de Jaunay-Marigny (7 500 habitants) ont acté la fermeture des écoles de Chincé (45 élèves) et Parigny (43 élèves). L’objectif ? Anticiper les baisses d’effectifs à venir et rationaliser l’entretien du patrimoine de la ville. « On ne voulait plus s’interroger chaque année sur le devenir de l’école mais sur les projets pédagogiques pour les élèves », explique le maire. Jérôme Neveux met aussi en avant le Schéma de cohérence territorial (Scot) qui « limite désormais l’étalement urbain et empêche la création de nouveaux lotissements ».
Concrètement, les élèves du CP au CM2 rejoindront les écoles du bourg, Paul-Eluard et surtout René-Cassin, qui risquait jusque-là de perdre une classe, malgré l’espace disponible. Les maternelles iront à Jacques-Prévert. Après la fusion avec Marigny-Brizay en 2016, Jaunay-Marigny restait l’une des rares communes de moins de 10 000 habitants disposant de six écoles. Mais évidemment, la décision de la municipalité n’a pas plu aux habitants des villages de Parigny et de Chincé, à commencer par les délégués de parents qui avaient proposé une solution alternative de regroupement à Chincé, devis à l’appui. « Nous ne sommes pas d’accord avec cette décision et nous estimons n’avoir pas été concertés, indique l’un d’eux, Nicolas de Laborderie. Les présentations de la mairie et de l’inspection académique étaient ultra-orientées. Les fermetures étaient déjà décidées alors que nous aurions pu trouver un compromis. » Pour eux, sans école, c’est la vie et l’attractivité des villages qui pourraient s’effondrer. La maire précise qu’une offre de transport scolaire (payante) sera mise en place à la rentrée et qu’« un groupe d’élus travaillera à l’animation des villages ».