Daksha valorise les compétences

Hébergée à Chasseneuil, la jeune startup Skill Connection finalise la sortie d’une nouvelle interface de gestion des ressources humaines via les fiches de poste des salariés. Avec, à terme, le souhait de mieux cartographier les forces et faiblesses des bassins d’emploi.

Arnault Varanne

Le7.info

Les erreurs d’aiguillage conduisent parfois vers des destinations insoupçonnées. En novembre 2018, Laetitia Gettliffe ne s’imaginait pas (encore) créer sa propre entreprise, elle qui évoluait à l’époque au sein du cabinet First, à Leugny. Et puis, elle s’est assise dans un train à côté de Serge Dewailly, dirigeant de Linexos, une jeune pousse hébergée au Centre d’entreprises et d’innovation (CEI), à Chasseneuil. « Nous avons commencé à échanger. Et à l’époque, on s’apprêtait à fêter les 200 ans de La Manu (à Châtellerault, ndlr), avec une exposition sur les métiers et les jeunes. » De fil en aiguille, les deux passagers se sont projetés. Au point que l’ancienne enseignante et responsable commerciale ait l’idée de lancer Skill Connection, en mai 2019. Elle est aujourd’hui hébergée au... CEI. 

« Une meilleure agilité »

Derrière ce nom de boîte anglais, un concept : Daksha. « On est parti du constat que lorsqu’on cherche un métier, on ne sait pas forcément dans quelle entreprise on va le trouver », glisse la dirigeante. D’où la naissance de cette « interface innovante de développement des compétences ». Plus concrètement, Daksha se présente comme un logiciel dédié aux entreprises pour créer des fiches de poste. « On appelle cela un système d’information de gestion des ressources humaines, mais ça fait très peur aux petites entreprises ! » L’outil propose trois fonctions : recenser les compétences (et disposer d’un organigramme toujours actualisé), connaître les entreprises d’une ville ou d’un département donnés et « utiliser les fiches de postes (anonymisées) pour un recrutement ». Il est gratuit pour les entreprises de moins de cinq salariés. L’abonnement s’élève à 500€ par an pour celles qui comptent entre 6 et 50 postes. Ce prix « très accessible » s’explique d’une autre manière.

En phase de tests

Laëtitia Gettliffe et son associé visent à rassembler un maximum de TPE-PME pour ensuite mieux cartographier le territoire. « Pour cibler des parcours de formation et mieux savoir quelles sont les compétences à apporter, Daksha se révèle très précieux. C’est un outil de communication qui permet une meilleure agilité. On s’est par exemple rendu compte que dans une entreprise industrielle, personne n’avait la compétence pour utiliser une machine... » Développée par Linexos, Daksha est actuellement en phase de tests. Près de 4 000 fiches entreprises ont déjà été saisies.

Plus d’infos sur 
https://daksha.io.

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