Aujourd'hui
Le Poitevin Jean-Louis Durpaire et le Montpelliérain Jean-Pierre Véran signent à quatre mains un ouvrage de réflexion sur les conditions d’une meilleure réussite des élèves.
« Apprenons-leur à perdre un petit peu de temps et donnons-leur ainsi une idée du bonheur. » Cette phrase d’Albert Camus constitue la porte d’entrée du livre que viennent de co-signer Jean-Pierre Véran et Jean-Louis Durpaire, Le bonheur, une révolution pour l’école. Anciens cadres de l’Education nationale, ils appartiennent tous les deux au laboratoire Bonheurs de Cergy Paris-Université, dirigé par un certain François Durpaire.
Les deux complices « rêvent d’une école de la bienveillance », comme l’est aujourd’hui la maternelle où le terme « bien-être » figure d’ailleurs dans les textes cadres. « La loi pour une école de la confiance, ce n’est pas gagné ! », reconnaît Jean-Louis Durpaire. L’ouvrage s’intéresse à soixante ans d’élargissement de l’obligation scolaire, de 14 à 16 ans, puis à 18 ans avec un démarrage à 3 ans. « Souvenons-nous que le plan Langevin-Wallon de 1947 traçait déjà les lignes d’une vaste réforme du système éducatif et évoquait des jours heureux. »
Programmes scolaires, compétences attendues, évaluations, rôle des enseignants, des parents... Le bonheur, une révolution pour l’école aborde au fond tous les aspects et fait l’éloge du temps long, de la réflexion et de la construction de l’individu. Avec des exemples à l’appui, de France et d’autres pays. La Corée du Sud a par exemple expérimenté dès 2013 un semestre de liberté, puis une année en 2017. Le tout avec des cours alternatifs et une plus grande autonomie. La lutte contre le stress des élèves était à ce prix. Et les résultats sont probants.
Le bonheur, une révolution pour l’école - éditions Berger Levrault - 213 pages - 19€.
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