
Aujourd'hui
A l’heure de préparer la prochaine rentrée, l’impact de la Covid-19 sur l’organisation des établissements scolaires et les apprentissages demeure préoccupant. Selon les tests d’évaluation effectués il y a quelques semaines, les CE1 subissent le plus fort décrochage. Ce sont ceux qui étaient en CP lors du confinement total du printemps. En français, la fluence, cette capacité à lire un texte à voix haute, pèche davantage. En mathématiques, c’est la résolution de problèmes. Les enseignants s’attellent à rattraper le retard. Les efforts doivent porter sur les plus en difficulté… sans oublier les autres ! C’est là tout l’enjeu.
Aujourd’hui, un nouveau confinement total -avec fermeture des écoles- semble écarté par le Premier ministre, sauf évolution « gravissime » de l’épidémie. Alors le rectorat tente un exercice aussi difficile qu’indispensable : se projeter sur le mois de septembre prochain. « L’éducation est le deuxième budget à augmenter le plus cette année et la priorité est mise sur le premier degré », se félicite la rectrice Bénédicte Robert (notre photo). Côté chiffres, elle annonce « un maintien des emplois enseignants dans le premier degré dans un contexte continu de baisse démographique » (-2 625 élèves attendus, dont -532 dans les Deux-Sèvres). Dans un jeu de vases communicants, la Charente-Maritime récupèrera les 12 équivalents temps plein (ETP) cédés par la Vienne (-4) et les Deux-Sèvres (-8). De quoi « permettre de répondre aux priorités ministérielles », renchérit le secrétaire général de l’académie, Jean-Jacques Vial, comme une riposte aux arguments avancés par les syndicats d’enseignant, qui s’attendent à de « nombreuses fermetures de classes ». Selon lui, les temps de décharge des directeurs d’école et les derniers dédoublements de classe de grande section de maternelle en Réseau d’éducation prioritaire seront satisfaits « intégralement ». En revanche, le plafonnement promis à 24 élèves des CP et CE1 sur tout le territoire ne sera que « partiellement réalisé cette année ».
Dans le second degré, malgré un nombre stable d’élèves (+139), le ministère s’apprête à retirer 70 ETP compensés par des heures supplémentaires (l’équivalent de 45 ETP). Pour l’Unsa-éducation, « les conséquences inévitables seront des classes encore plus surchargées, des problèmes accrus de remplacements… » A suivre.
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