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Féminicide de Montmorillon : l’ex-conjoint avoue les faits
Catégorie : Faits divers Date : jeudi 17 décembre 2020L’ex-mari de Sylvie Massiot, la femme de 59 ans retrouvée morte, mardi, à son domicile de Montmorillon, a été déféré devant le Parquet de Poitiers à 9h30 ce matin. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité pour homicide volontaire sur conjoint et incendie volontaire de biens mobiliers et immobiliers. Il devrait être placé en détention provisoire dès aujourd'hui.
Dans une conférence de presse organisée en fin de matinée, le procureur de la République est revenu sur les circonstances de ce féminicide, rappelant que l’auteur présumé des faits, âgé de 63 ans, s’était présenté mardi à la gendarmerie de Lussac-les-Châteaux « en indiquant qu’il venait de tuer sa femme et de mettre le feu à sa maison ».
Le couple vivait séparément depuis plusieurs mois et était en instance de divorce. L’homme était déjà mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans le cadre d’une enquête pénale pour viol et agressions sexuelles, suite au dépôt de plaintes de ses deux filles, aujourd’hui âgées de 25 et 30 ans. Il venait de recevoir les conclusions de l’expertise ordonnée par le juge d’instruction quand il a décidé de se rendre, lundi soir, au domicile de son ex-conjointe, non sans avoir au préalable « chargé dans sa voiture un bidon rempli d’essence, des gants et un briquet, précise le procureur. Il est entré sans effraction et, dès son arrivée, a commencé à répandre de l’essence dans les différentes pièces de la maison. Puis il est allé dans la chambre de son ex-femme, qu’il a réveillée. » La discussion se serait envenimée et « il l’a étranglée avec ses mains puis avec des lacets », a détaillé Michel Garrandaux, en s'appuyant sur le témoignage du prévenu. Celui-ci a raconté qu’il avait ensuite achevé de déverser l’essence, avant de mettre le feu à la maison. « L’autopsie a confirmé que le décès de la victime était consécutif à une strangulation et qu’elle avait inhalé de la fumée avant sa mort », souligne Michel Garrandaux. A leur arrivée mardi, les secours avaient noté la présence d’un fort taux de monoxyde de carbone, qui avait freiné leur intervention.
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