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Depuis sa création en 1977 par Henri Langlois, fondateur de la Cinémathèque française, le Poitiers Film Festival a vu défiler de nombreux jeunes cinéastes, français comme internationaux. En quarante-deux éditions, ce sont plus de 1 300 films qui y ont été projetés. « Le festival se veut un tremplin à la sortie de l’école de cinéma. Souvent, les participants y montrent leur dernier film d’études », rappelle Camille Sanz, la coordinatrice et programmatrice de l’événement.
C’est aussi, en général, leur première rencontre avec des professionnels (producteurs, distributeurs, etc.), hors du « cocon un peu douillet » de la formation. « Les professionnels viennent chercher des films singuliers, d’auteurs, qui soient grand public tout en exprimant une personnalité artistique forte. C’est la rencontre entre la sensibilité d’un cinéaste et celle d’un producteur. » Qu’ils soient primés ou non, les étudiants ayant tapé dans l’œil des pros durant le Poitiers Film Festival enchaînent d’ordinaire avec un long métrage et une sortie nationale en salles. Ils sont environ 200 à avoir connu cette trajectoire.
Parmi eux, Arnaud Desplechin qui, avant d’obtenir le César du meilleur réalisateur pour Trois souvenirs de ma jeunesse (2016), s’était confronté pour la première fois au regard d’un jury à Poitiers, en 1984. Idem pour Noémie Lvovsky, qui avait été sélectionnée à sa sortie de la Fémis, au début des années 1990. On a d’ailleurs retrouvé l’actrice-réalisatrice cette année dans A Cœur battant, le dernier long de l’Israëlienne Keren Ben Rafael, elle-même repérée à Poitiers en 2008. Beaucoup d’autres internationaux ont confirmé depuis leur passage : le Coréen Hong-jin Na, le Britannique Asif Kapadia, le Colombien Franco Lolli… « Dès qu’ils le peuvent, ils reviennent, observe Camille Sanz. Ils sont très attachés au festival car c’est souvent le premier endroit où ils ont montré leurs films. » Primé en 2018, Folle nuit russe de la réalisatrice Anja Kreis (photo) a été remarqué par un distributeur et a ainsi bénéficié d’une sortie en salles un an seulement après sa diffusion au Poitiers Film Festival.
Loin du cinéma d’auteur auquel on voudrait parfois le réduire, le « PFF » a aussi vu passer des personnalités comme Gérard Krawczyk, le réalisateur des épisodes 2, 3 et 4 de la série de films d’action Taxi. Il a aussi révélé des noms dans le domaine de l’animation, à l’image de Benjamin Renner, le coréalisateur de Ernest et Célestine qui, lui, figurait en compétition en 2008. Preuve de la diversité des profils sélectionnés chaque année. Après le festival, il arrive parfois que certains décident de quitter la réalisation pour aller vers d’autres métiers du cinéma (acteurs, chefs opérateurs, monteurs…) voire changent de secteur.
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