Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Le couperet est tombé ce mercredi lors d'un nouveau Comité social et économique de la fonderie Poitou fonte d'Ingrandes-sur-Vienne. Comme le laissaient présager les précédentes négociations, a priori tendues, entre Renault, unique donneur d'ordres de l'usine, et la direction du groupe GFG Liberty, le constructeur automobile a décidé de ne pas confier la fabrication de carters K9gen8 à la Poitou fonte, soit 200 000 pièces sur l'année 2021, préférant confier l'ensemble de cette production à l'entité espagnole de Fagor. Or, cette production, essentielle sinon vitale pour le site d'Ingrandes, devait compléter les 150 000 autres pièces en commande pour l'année prochaine.
La direction de Liberty a donc annoncé ce mercredi un plan de reconversion basé notamment sur l'une des pistes déjà évoquées depuis des mois : la remise en état de véhicules d'occasion. Cette activité permettrait le maintien, en deux temps, de 80 emplois (50 puis 30 fin 2021), tandis que 40 autres seraient transférés vers la fonderie alu, qui emploie déjà deux salariés de la fonte. Avec un total de 120 salariés repris sur 297, le compte n'est pas bon et les représentants syndicaux réclament un Plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) en bonne et due forme. "Syndicalement, aujourd'hui, nous pensons que l'entreprise anticipe un PSE, ce qui pose un souci d'équité entre les salariés les plus formés et les autres", souligne Thierry Waye, délégué CGT. Dans ce contexte, les salariés informés cet après-midi de la situation par leurs représentants ont décidé de se mettre en grève jusqu'à vendredi, avec blocage des usines fonte et alu. "Nous laissons entrer les matières premières pour les salariés de l'alu mais nous bloquons les départs de culasses vers Renault", précise Thierry Waye. Une nouvelle rencontre avec le Comité interministériel de restructuration industrielle est prévue la semaine prochaine. "Nous avons encore un maigre espoir ce de côté là... “, veut croire le délégué syndical.
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