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Il peine encore à réaliser. Fin septembre, Valentin Noël a été sélectionné parmi les cinq lauréats de Talents en Court, un dispositif à l’insertion professionnelle de jeunes auteurs néo-aquitains sans formation ni expérience significative dans le secteur cinématographique. Ce tremplin, soutenu par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC) et la Région, doit l’aider à concrétiser son projet de court-métrage intitulé Indivisibles. Il pensait d’abord le soumettre au concours de création étudiante du Crous, mais la crise sanitaire l’a contraint au stand-by. « Ça m’a trotté dans la tête tout l’été », explique l’étudiant en première année de master Littérature et culture de l’image.
C’est à son arrivée à Poitiers, en août, qu’il apprend l’existence de Talents en Court. Il réécrit alors le scénario d’Indivisibles puis candidate dans la dernière ligne droite, « sans trop y croire ». Cette histoire de survie, sur fond d’amour incestueux entre deux sœurs, a convaincu le jury. « Ils ont ressenti chez les lauréats une envie de cinéma, on est vraiment passionnés. Ils ne voulaient pas que nos projets ne restent qu’une idée. »
Démarre donc pour Valentin et les lauréats de Talents en Court une année d’accompagnement avec plusieurs étapes de travail au programme. La première s’est tenue à l’occasion du Festival international du film indépendant de Bordeaux (FIFIB), début octobre. « On a pu y rencontrer pas mal de professionnels, se réjouit Valentin. Ces échanges m’ont éclairé sur plein de sujets, comme toutes ces galères que l’on n’imagine pas. » L’étudiant de 22 ans a depuis reçu des exercices d’écriture, encadrés par la scénariste Marlène Poste, à distance. Prochaine étape lors du Poitiers film festival, du 27 novembre au 4 décembre, en visioconférence en raison des contraintes sanitaires en vigueur.
Enfin, pour les Rencontres internationales du moyen-métrage de Brive en août 2021, les cinq jeunes auteurs devront « pitcher » leur projet devant un jury final, composé de trois professionnels. Les deux lauréats se verront attribuer une bourse de 2 500€, qui sera versée à la société de production ou à l’association qui s’engage à développer leur court-métrage. Mais il arrive parfois qu’un projet, même sans avoir été primé, retienne l’attention d’un producteur en cours de route et se concrétise. « Une opportunité extraordinaire » pour Valentin qui envisage déjà de se servir de cette expérience pour décrocher un stage, dans le cadre de sa deuxième année de master.
DR- FIFIB/Gabriel RenaultÀ lire aussi ...