
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Ses premiers pas au Palais Bourbon
« C’était une journée spéciale pour moi hier. Je me suis sincèrement demandé ce que je faisais ici, si j’y avais ma place. J’ai été accueilli par les huissiers en queue de pie avec le collier réglementaire… Vous déambulez dans des bâtiments que vous avez vu maintes et maintes fois à la télé. Il y a quelque chose d’un peu irréel, de particulier. On vous sort « Monsieur le député » à tout bout de champ. Et en même temps, il y a une certaine forme d’artificialité. »
Le « parcours du combattant » de l’inscription
« On vous bombarde de questions sur votre vie privée, votre équipe d’assistants parlementaires, les engagements financiers que cela représente, le logement, les comptes bancaires à ouvrir, ce qui est autorisé ou pas... Ce sont des éléments auxquels j’essaie de répondre, mais je suis novice ! Il y avait une forme de pression sur mes épaules hier matin. »
Le rite de la buvette de l'Assemblée
« Après avoir terminé mon tour des formalités, j’ai mangé tardivement à la buvette des parlementaires. Et là encore, c’était une autre forme de pression. Etaient présents Manuel Valls, Stéphane Le Foll, Delphine Batho… J’ai mangé à côté des dinosaures du parti socialiste. J’étais en plein décalage ! Aujourd’hui, c’est Ciotti, Woerth et d’autres Républicains qui étaient là. »
Les conseils de Jean-Michel Clément
« J’ai eu l’occasion de passer une partie de l’après-midi de mardi avec Jean-Michel Clément, mon collègue du Sud-Vienne. On a eu une discussion posée, tranquille. Avec son expérience, il m’a permis de prendre du recul sur les sollicitations, la manière de fonctionner, l’organisation du temps, le travail en commission… »
Ses domaines de prédilection
Agriculteur, comme seize autres parlementaires élus dimanche dernier, Nicolas Turquois aimerait intégrer la « commission des affaires économiques », dans laquelle les questions agricoles sont abordées.
La démission de François Bayrou et Marielle de Sarnez
« Soit leur démission est liée à la pression médiatique autour des assistants parlementaires du Modem, et je le regrette. Car le pays sera ingouvernable si à chaque fois qu’une « affaire » sort, un ministre démissionne. Si en revanche les soupçons sont fondés, ce que j’ignore, il faudra que des explications soient données très rapidement. La troisième hypothèse, c’est qu’Emmanuel Macron ne souhaite pas avoir d’éléments un peu forts, un peu turbulents dans son gouvernement et qu’il préfère les voir dehors que dedans. Je me pose des questions… En politique, il vaut mieux ne rien devoir à personne. »
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