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L’université va changer de président. Le scrutin, qui a lieu ce mardi, doit désigner les nouveaux conseils centraux. Quatre candidats ont présenté une liste. Les 28 000 étudiants sont appelés aux urnes. Où ? Comment ? Explications.
Qui vote ?
Tous les étudiants et les personnels de l’université sont appelés au vote. Cela englobe les enseignants-chercheurs, maîtres de conférences, chercheurs, agents administratifs et techniques. Ce suffrage vise à élire leurs représentants aux conseils centraux de l’établissement.
A quoi servent les conseils centraux ?
Cette instance composée de 36 membres définit la politique générale de l’université. Les élus votent le budget, la répartition des subventions et des emplois vis-à-vis des 14 facultés et composantes de l’établissement. Six étudiants et 8 personnalités extérieures y siègent, parmi lesquelles un cadre d’entreprise de plus de 500 salariés ou un proviseur de lycée. La commission de la formation et de la vie universitaire répartit les moyens destinés à la formation. Ses 40 membres (dont 16 étudiants) sont consultés sur les questions liées à l’orientation, l’insertion, l’accompagnement des étudiants tout comme sur les activités sportives, culturelles et sociales. De son côté, la commission recherche (40 membres) répartit les moyens récurrents alloués à la recherche et fixe les règles de fonctionnement des laboratoires.
Qui sera président(e) ?
Le 1er décembre, le ou la président(e) de l’université sera élu(e) par le nouveau conseil d’administration pour un mandat de quatre ans, renouvelable une fois. Cette année, quatre candidats sont en lice pour succéder à Yves Jean : Yves Bertrand, professeur en informatique, ex-directeur de la faculté des Sciences fondamentales appliquées, Virginie Laval, professeure en psychologie, actuelle vice-présidente en charge de la Formation, Majdi Khoudeir, professeur d’électronique, ex-directeur de l’IUT, vice-président du cluster Aquitaine Robotics, et Gilles Frapper, professeur de chimie, membre du syndicat Sud-Education-Recherche. Chacun présente une liste de collègues pour siéger dans les trois conseils centraux. Du côté des étudiants, jamais autant de listes ne se sont affrontées, de l’extrême gauche à la droite radicale. Cela suffira-t-il à mobiliser, sachant que le dernier scrutin n’avait atteint que 8% de participation ? Depuis plusieurs années, l’Afep, qui fédère 25 associations étudiantes de composantes, est majoritaire en sièges.
Où voter ?
Tout dépend de votre faculté d’affectation (ou d’inscription), de votre lieu géographique de travail ou d’étude et de la disposition des urnes. Il y en a 19 au total, dont 13 à Poitiers et une sur la Technopole du Futuroscope.
Les sujets de friction
Le mode de gouvernance, les relations entre la présidence, les facultés et les laboratoires, l’optimisation de l’utilisation des locaux, la formation continue et la mobilité interne des personnels font partie des sujets forts de cette campagne. Tous les candidats sont d’accord sur l’échec de la Comue, qui devait réunir cinq universités de l’Ouest. Faudra-t-il la réformer ou arrêter les frais ? Enfin, la loi de programmation de la recherche actuellement en débat à l’Assemblée nationale s’apprête à bousculer les règles de financement des laboratoires. Comment leur redonner des marges financières et plus d’autonomie ? Cela fera aussi partie des questions à trancher durant le prochain mandat.
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jeudi 21 novembre