Fusion du CHU et du Groupe hospitalier Nord-Vienne : Poitiers d’accord
Arnault Varanne

Le7.info

Un conseil municipal exceptionnel s’est déroulé hier soir à Poitiers. A l’ordre du jour : un débat et un avis (consultatif) sur la fusion du CHU de Poitiers et du Groupe hospitalier Nord-Vienne (Loudun et Châtellerault). La directrice du CHU Anne Costa et le président de la Commission médicale d’établissement, le Pr Bertrand Debaene, ont échangé avec les élus. L’ancien maire de Poitiers a été le premier à prendre la parole. « Ce qui a été entrepris à partir de 2013 (fusion avec Montmorillon en 2013, Lusignan en 2016, ndlr), c’est de proposer une nouvelle offre de soins, rappelle Alain Claeys (groupe Poitiers, l’avenir s’écrit à taille humaine). Ce qu’on attend de l’hôpital public, c’est de la proximité et de l’expertise. » Le CHU et le GHNV fonctionnent déjà avec une direction commune depuis 2018. La fusion va pousser la logique de mutualisation plus loin. Et notamment permettre au GHNV de réduire progressivement sa dette (52M€). « C’est une sécurité sanitaire, technique et financière que nous apportons », rappelle Anne Costa, sachant que l’excédent du CHU avoisinait les 13M€ en 2019. Reste que des interrogations se sont exprimées hier sur la mobilité des personnels -les non médicaux n’y ont pas d’obligation, d’éventuelles suppressions de lits... Au nom du groupe Notre priorité, c’est vous, Anthony Brottier est plutôt dans le camp des optimistes, se réjouissant que cette « nouvelle permette d’aller encore plus loin dans la cohérence et le développement de l’offre de soins ». A signaler que Léonore Moncond’huy a été élue présidente du conseil de surveillance du CHU le 2 octobre, à la place d’Alain Claeys. Le maire de Châtellerault Jean-Pierre Abelin a été réélu à la tête de la même instance pour le Groupe hospitalier Nord-Vienne. Dix élus ont voté contre le principe de la fusion... qui sera effective au 1er janvier 2021. 

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