Aujourd'hui
Dans le calendrier du Plan de sauvegarde de l’emploi lancé par Mecafi le 8 juillet, la prochaine réunion doit avoir lieu ce jeudi mais les « négociations sont au point mort », déplore Stéphane Le Bihan, délégué CGT au nom de l’intersyndicale. Les représentants du personnel ont eu vendredi dernier le sentiment de ne pas être entendus. En réaction, les salariés ont décidé lundi de bloquer les expéditions et réceptions sur les trois usines châtelleraudaises du sous-traitant aéronautique, filiale du groupe Nexteam, où 242 emplois sont menacés. « Pour le congé de reclassement, le délai minimum est de cinq mois. Nous avons demandé à ce qu’il soit de douze à dix-sept mois selon l’âge des personnes, car cinq mois c’est trop court pour se former. On nous a proposé dix mois. Nous avons demandé une prime de départ volontaire de 16 000€ qui nous a été refusée, de même pour la prime supra-légale. Nous avons demandé 5 000€/personne + 2 000€ par année d’ancienneté. Pourtant le groupe a de la trésorerie ! Quand à l’APLD (ndlr, activité partielle de longue durée), la direction dit pouvoir sauver 13 personnes alors qu’avec les mêmes données nos experts arrivent au chiffre de 86. » Stéphane Le Bihan égrène ces fins de non recevoir qui ont motivé vendredi, dans la foulée de la réunion, un courrier à Ludovic Asquini. La réponse n’a pas tardé, dans laquelle le président du groupe Nexteam souligne que Mecafi représente 75M€ d’endettement pour le groupe et qu’une solution évidente serait de remettre le dossier entre les mains du tribunal de commerce… Il conditionne également la reprise des négociations à la levée des blocages. Une partie des salariés est actuellement en chômage partiel mais « sur ceux qui travaillent, il y a environ 90% de grévistes, estime Stéphane Le Bihan. Nous faisons les 3x8 ! » Jour et nuit, les salariés se relaient. Ils devraient recevoir ce jeudi la visite de soutien du sénateur PCF de Seine-Saint-Denis Fabien Gay.
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