Hier
Le Tour pose ses valises dans la Vienne pour la première fois depuis 2000 et le grand départ au Futuroscope. Arrivée de la Grande Boucle ce mercredi à Poitiers. Départ du peloton jeudi matin à Chauvigny direction Sarran. Avec vue imprenable sur la bulle sportive et sanitaire.
Deux décennies après son dernier (long) crochet par le Futuroscope, le Tour de France est donc de retour dans le département sous la forme d’une arrivée et d’un départ. Les retrouvailles auraient dû se dérouler il y a deux mois, mais pour des raisons que personne n’ignore, le troisième événement sportif de la planète a dû décaler son édition 2020. La Grande Boucle, vieille dame centenaire (107 ans même !), a tout de même résisté à la Covid et à l’isolement. Et c’est déjà une prouesse en soi. Alors, certes, vous serez sans doute un peu moins nombreux mercredi à juger en experts le sprint d’enfer promis aux Caleb Ewan, Wout Van Aert et autre Peter Sagan sur la longue ligne droite de l’avenue John-Kennedy. Quoique...
Vous serez en revanche beaucoup à être frustrés de ne pas pouvoir approcher les coureurs comme à l’accoutumée pour un selfie ou un sourire, un autographe ou une dédicace, le jeudi matin du côté de Chauvigny, au départ de la plus longue étape de l’épreuve (218km). C’est ainsi, la bulle sanitaire autour du peloton empêche provisoirement toute interaction trop rapprochée. Mais le Tour reste quand même une immense fête, à la fois source d’inspiration -La Fête du vélo à Poitiers, le 29 août...- et focale unique sur les villes traversées. Pour se faire remarquer, à Chauvigny, le Club des choucas randonneurs déploiera par exemple une carte de France de 85m2 au sol, réalisée en herbes séchées. Le musée Sainte-Croix, l’hôtel de ville de Poitiers, la rue des Vieilles-Boucheries, les piliers de la pénétrante... Partout ou presque, on trouve trace du passage de la Grande Boucle, absente à Poitiers depuis... 1978 et une victoire de l’Irlandais Sean Kelly.
A l’occasion du passage du « grand barnum », la rédaction a choisi d’ouvrir ses colonnes à Christian Prudhomme, à l’ancien coureur pro (chauvinois) Michel Grain, au directeur sportif (poitevin) de Groupama-FDJ Philippe Mauduit, à ceux qui rêvent d’un Tour de France 100% féminin, et aussi à Stéphane Culot, inlassable promoteur du vélo comme moyen de locomotion. Il faudra davantage qu’un sprint disputé à 70 à l’heure, un après-midi de septembre, pour convaincre les récalcitrants des bienfaits sur le cœur, le corps et le cerveau. Il faudra, au fond, qu’Amaury sport organisation (ASO) se souvienne que la Vienne est une terre de cyclisme. Et n’attende pas vingt ans pour consentir un nouveau crochet par la Vienne.
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lundi 23 décembre