« Shinjo », de joueur à développeur de jeu vidéo

Passionné de jeu vidéo depuis l’enfance, « Shinjo » a décidé de créer son propre jeu en autodidacte. Après deux ans d’apprentissage, le Poitevin a sorti en juin Mad Cholki, un « platformer » pour smartphones disponible sur Google Play.

Les mécaniques sont simples, le graphisme chatoyant. Mad Cholki : Furious Panda est un jeu de plateformes 2D pour smartphones -sous Android uniquement- comme on en trouve en très grand nombre sur Google Play. Aux commandes du héros -un panda, comme l’indique son titre- il faut traverser les trente niveaux sans encombre, tout en collectant un maximum de pousses de bambous pour espérer remporter des coupes en or.

Inspiré des jeux Rayman disponibles sur le même support, Mad Cholki est l’œuvre d’un Poitevin de 36 ans. Shinjo -c’est son pseudo- s’est lancé il y a un peu plus de deux ans dans la création d’un jeu vidéo, par plaisir et passion pour ce loisir. « J’ai commencé sur Master System II, avec Alex Kidd, Sonic... Puis j’ai eu la Super Nintendo, la PlayStation, la Wii, la Xbox 360 », évoque le père de famille, au goût prononcé pour le bricolage.

Une centaine de téléchargements

Totalement novice dans le développement de jeu vidéo, Shinjo s’est vite tourné vers Construct 2, un éditeur de jeux 2D destiné aux non-programmeurs comme lui. L’agent administratif apprend sur le tas, sur son temps libre, « en créant et en regardant des tutoriels basiques sur YouTube ». Pour donner vie au concept de Mad Cholki, il fait appel à ses vieux souvenirs de joueur afin de proposer une expérience qui soit la plus plaisante possible. Mais au-delà du gameplay, c’est surtout la partie visuelle qui porte son empreinte. « J’ai dessiné le panda de A à Z, comme les ennemis ; j’ai développé tous les items commela mobylette, le chapeau-parapluie pour flotter dans les airs... Je le vois comme un projet artistique, plutôt qu’un travail de programmeur », confie celui qui, plus jeune, a réalisé deux bandes-dessinées en amateur.

Shinjo a profité du confinement pour terminer son jeu et le rendre disponible, après plusieurs centaines d’heures de travail. Gratuit, le titre ne comptabilise pour l’heure qu’une petite centaine de té-léchargements sur Google Play, malgré de bons retours. « Le gros problème, c’est la visibilité. Il est difficile d’exister sur une plateforme où sortent, par jour, une centaine de jeux. » Qu’importe, ce fan de Mario a déjà décidé de se consacrer à un nouveau projet de jeu, qu’il entend développer sur Unity, un moteur 3D utilisé par de nombreux studios. Avec cette même soif d’apprendre qui l’anime et l’espoir de pouvoir donner vie aux « quelquesidées originales » dont il ne veut rien divulguer.

Mad Cholki : Furious Panda est également jouable sur navigateur, avec clavier et souris ou commandes tactiles, à cette adresse.