Aujourd'hui
A Poitiers, une dizaine de commerçants ont choisi de proposer leurs invendus, chaque soir, sur une application innovante baptisée « Too Good to go ». Les clients bénécient d’un rabais et la nourriture n’est pas jetée.
Comment lutter contre le gaspillage alimentaire en deux clics ? Rien de plus simple, il suffit de télécharger l’application « To good to go ». Les commerçants proposent les invendus du jour et les utilisateurs de l’application se positionnent, bénéficient d’un rabais et sauvent la planète... Encore fallait-il y penser ! En l’occurrence, c’est une équipe de Parisiennes qui a eu l’idée, en juin 2016. « On a d’abord constaté qu’un tiers de la production mondiale était gaspillé chaque année, mais que dans le même temps, une personne sur neuf était mal nourrie. On a donc cherché une solution pour éviter que des produits comestibles soient jetés à la poubelle », raconte Camille Colbus, l’une des institgatrices.
Gagnant-gagnant
Après Paris, Lille, Strasbourg, Lyon ou encore Bordeaux, « Too good to go » débarque à Poitiers. Une dizaine de commerçants sont annoncés. Pour l’instant, cinq apparaissent comme Mathieu Laurin, gérant d’Emile boulangerie fine, rue Carnot : « Le but du jeu pour nous, c’est de proposer des produits frais jusqu’à la fermeture. Et bien sûr, on a des invendus. Cette solution nous a logiquement intéressés. » Il estime son manque à gagner quotidien à 25€ environ. Tous les jours, le commerçant poste trois lots contenant des pizzas, quiches, sandwiches, viennoiseries, salades ou gâteaux d’un montant de 8€ qu’il vend moitié prix. L’acheteur paie en ligne et vient retirer la marchandise entre 19h45 et 20h15. Le seul inconvénient, c’est qu’on ne connaît pas à l’avance le contenu de la boîte. Mais pour ceux qui aiment les surprises, c’est une bonne affaire. Et si plus rien n’est à vendre, l’acheteur est prévenu et remboursé dans la journée.
L’application est géolocalisée. De quoi permettre aux utilisateurs d’identifier les commerçants autour d’eux qui participent à l’opération. Les créatrices de l’application récupèrent une commission sur chaque vente. De leur côté, les marchands es- pèrent bien aussi toucher de nouveaux clients. Une perspective « gagnant-gagnant » comme dirait l’autre.
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