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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Quels sont les indicateurs dont vous disposez sur le front de l’emploi ?
« Les derniers indicateurs datent de mars (+22,6% en avril au niveau national, ndlr). Pour l’instant, les dispositifs mis en œuvre en matière d’activité partielle ont bien joué leur rôle d’amortisseur. Ce qui signifie qu’on ne constate pas d’augmentation significative du nombre de demandeurs d’emploi. La principale évolution concerne l’évolution des demandeurs d’emploi. Certains, qui étaient en CDD ou en contrat d’intérim, ont changé de catégorie. »
Pendant le confinement, on imagine que le nombre d’offres d’emploi a chuté...
« Un chiffre est assez significatif. En avril, nous avons fait face à une perte de 50% d’offres d’emploi par rapport à avril 2019. Malgré cela, la plateforme mobilisationemploi.gouv.fr a permis de générer près de deux cents offres dans des secteurs prioritaires : sécurité, logistique, agriculture... »
Beaucoup d’observateurs craignent des vagues de licenciement dans l’industrie. Est-ce votre cas ?
« Dans l’industrie, comme dans d’autres secteurs, il est encore un peu tôt pour imaginer les conséquences de la crise sanitaire sur l’emploi. Nous n’avons pas d’indicateurs pertinents. Beaucoup d’industriels ont été à l’arrêt pendant le confinement, notamment dans le bassin châtelleraudais. Mais quelques bonnes nouvelles viennent aussi de ce bassin avec des entreprises qui relancent leur activité. Donc craindre une vague, non, l’envisager certainement. »
Quelles sont les conditions pour que cette vague de suppressions d’emploi n’intervienne pas ?
« Plusieurs paramètres entrent en ligne de compte. Il faut bien entendu voir l’évolution de la situation sanitaire dans les prochains mois et la manière dont les citoyens consommateurs vont se comporter. L’approvisionnement des entreprises en matières premières est aussi un sujet. »
La formation semble plus essentielle que jamais dans cette période...
« Le dernier quadrimestre est toujours très fort en termes d’activité. Soit celle-ci redémarre, soit ce n’est pas le cas et il faudra envisager des temps d’accompagnement vers le retour à l’emploi de personnes dont le secteur connaît des difficultés. Les branches professionnelles auront un rôle essentiel pour continuer à former les salariés pour ne pas perdre leurs compétences au moment du redémarrage... »
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