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Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Fondée en 1985, Coulot Décolletage ne connaît pas la crise. Grâce à la mobilisation de ses 70 salariés, la société familiale installée à Châtellerault n’a jamais stoppé son activité. Spécialisée dans la fabrication d’implants et instruments médicaux en petite et grande série, elle participe même gracieusement à la lutte contre l’épidémie de Covid-19. Des cerceaux pour visières, des valves pour respirateurs... Et tout récemment, constatant combien le port prolongé du masque pouvait être inconfortable, le pôle 3D de l’entreprise a mis au point une rallonge en résine flexible destinée à faire le tour de la tête, pour soulager les oreilles meurtries par les élastiques.
Quel que soit le contexte, Coulot Décolletage s’adapte. Son chiffre d’affaires annuel de 8,5M€ en témoigne, la formule est payante. « La demande est croissante. Nous sommes sous-traitants pour des labora- toires, explique Bruno Coulot. Nous travaillons pour plus de 60% à l’export. » Le principal marché est américain, mais l’entreprise châtelleraudaise est aussi présente dans le reste de l’Europe, en Suisse, Belgique, Italie...
Le secteur est très concurrentiel. « Il nous faut toujours être à la pointe de la précision, on travaille au micron », précise Stéphanie Coulot. Pour ce faire, l’entreprise, dotée des agréments médicaux qui lui ouvrent les portes des laboratoires mondiaux, investit régulièrement, à raison de 1 à 2M€ chaque année, dans de nouvelles technologies.
A ce titre, 2020 est une année particulière, avec une hausse notable des investissements. L’entreprise a déployé 6M€ pour « doubler la surface de production, de 1 500 à 3 000m2 », créer un pôle 3D et interna- liser des procès jusqu’alors sous-traités : l’anodisation, un traitement électrique dans des bains chimiques qui permet de colorer les instruments médicaux, et la passivation, un traitement thermique qui ralentit la corrosion. « Ces nouvelles technologies nous permettent non seulement d’être plus réactifs mais aussi de faire des pièces que nous ne faisions pas, pour répondre à la demande de nos clients sur plusieurs gammes », note Stéphanie Coulot.
Depuis qu’il est entré dans l’entreprise familiale, en 1999, et désormais avec son épouse, Bruno Coulot n’a eu de cesse de miser sur la diversification, en intégrant à partir de 2006 le médical à l’aéronautique. « Depuis trois ans, nous faisons du tout-médical. » Un choix qui s’avère particulièrement pertinent dans le contexte actuel.
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