Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
Rouvriront ? Rouvriront pas ? Tout le secteur des cafés-bars-restaurants était dans l’expectative. Le Premier ministre Edouard Philippe a donné la réponse tant attendue jeudi. A partir de ce mardi, les établissements sont autorisés à accueillir de nouveau leurs clients, à table et non plus seulement de manière fugitive, dans le cadre de la vente à emporter. Il ne s’agit toutefois pas d’un « retour à la normale ». Les profes-
sionnels en ont bien conscience, qui ont plus ou moins anticipé cette reprise avec, parmi les solutions, la terrasse.
Une majorité des cafés-bars-restaurants envisagent d’étendre voire de (re)créer un espace extérieur, histoire de compen- ser, un peu ou beaucoup, la diminution du nombre de couverts en intérieur, imposée par la distanciation sociale.
La terrasse pourrait donc devenir centrale, d’autant que dans des communes comme Poitiers ou Châtellerault, les établissements seront exonérés du «droit de place» cet été. «A Poitiers, en temps normal, cela représente environ 300 000€ de recettes annuelles, précise Alexandra Abbassi, directrice du service prévention et tranquillité publique. Cette année, nous allons quasiment doubler la surface des terrasses pendant la période estivale. Nous avons contacté les établissements concernés, soit environ cent vingt (bars, restaurants, boulangeries, salons de thé..., ndlr), avec quasiment 100% de retours. Trois surveillants de travaux se sont ensuite rendus sur place afin d’évaluer les possibilités d’extension. » Une démarche similaire est en cours à Châtellerault.
Des établissements châtelleraudais, comme L’Industrie ou Le Merle moqueur, ont fait une demande d’extension de leur terrasse, sans véritablement anticiper la réouverture. « Nous étions dans l’attente des consignes, nous en avons profité pour faire quelques petits travaux », note la gérante de L’Industrie, Nadia Vannier. « Pour anticiper, il aurait fallu avoir des données », déplore Sébastien Duplessis. D’ordinaire, le patron du Merle moqueur fait « 70% de son chiffre d’affaires avec le bar ». La vente à emporter aura tout juste « permis de payer descharges et de faire savoir qu’on était encore là ».
Ici comme à La Cuisine du Comptoir, à Poitiers, l’étroitesse des lieux complique la réouverture. « Pour nous, ce sera encore une période de transition, nous souhaitons que les gens se sentent vraiment en sécurité », note le propriétaire Olivier Leclerc. Sans terrasse habituellement, sauf une en extérieur qui pourra accueillir vingt couverts, il envisage de développer le service en extérieur et à emporter, en empiétant sur le square voisin, soit « vingt tables façon guinguette, pour les personnes qui auront pris à emporter ».
La nécessité d’une terrasse est moindre pour d’autres restaurateurs, comme Thierry Minsé qui n’a « pas vraiment de contrainte de place ». Pour le patron des Archives, l’ouverture d’une terrasse d’une vingtaine de couverts est davantage « une opportunité ». L’établissement n’en avait plus depuis 2016.
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