Aujourd'hui
Les salles de sport, qu’elles soient associatives ou privées, ne sont toujours pas autorisées à rouvrir leurs portes. Certaines maintiennent un minimum d’activités en dispensant des cours en vidéo.
La fermeture de la plupart des établissements recevant du public, le 14 mars, a été un choc pour beaucoup. Particulièrement brutal pour les structures concernées. « Sur le coup, on était abasourdi », se souvient Valérie Fourmy, dont la salle de fitness Energym affiche toujours portes closes, à Poitiers. Yves Filliatreau, lui, s’est empressé d’expliquer la situation à tous ses adhérents. « Près de 200 d’entre eux ont répondu à mon mail. Je me suis dit qu’il y avait une demande, qu’ils adhéraient à l’idée de communiquer. »
De là, le président du Club sportif artistique des dunes a commencé à envoyer des cours à ses licenciés. Abdos, gym douce, renforcement et cardio, pilate… Au rythme de quatre vidéos par semaine, sur YouTube, parfois empruntées à d’autres chaînes lorsque ses moniteurs ne pouvaient assurer l’enregistrement d’une séance. Yves Filliatreau insiste sur la dimension « plus pédagogique » de ces vidéos car, à la différence d’un cours en présentiel, « nous ne pouvons pas intervenir sur un mouvement mal réalisé ».
La salle Energym a proposé à ses abonnés de stopper leur prélèvement ou de reprendre le fitness via un groupe Facebook privé. Les cours y ont repris depuis un mois, en vidéo et en direct sur le réseau social, à des créneaux horaires précis. Presque comme avant. « Ce sont de vrais cours, avec un coach qui connaît bien les abonnés, explique sa gérante. Il y a un échange direct entre eux. » Seule limite à cette solution, les quelques coupures en plein direct. « On y est tous confronté, on suppose que c’est lié aux droits d’auteur sur les musiques. Pourtant, on paye tous la Sacem. On ne peut pas y faire grand-chose, on subit. »
Vers une année de transition
D’autres salles comme C’Tonique proposent des cours en extérieur, depuis le 11 mai. « Mais il faut avoir l’espace pour », nuance Valérie Fourmy. A défaut de pouvoir revoir ses abonnées, la dirigeante estime que la vidéo reste malgré tout « un bon moyen de garder le lien avec les gens, de leur changer les idées ». Et aussi de préparer l’après. « On se dirige vers une année de transition, il faut s’y préparer », convient Yves Filliatreau.
Séances en effectif réduit, prise de température à l’entrée, visières et maques offerts aux licenciés, machines de musculation espacées d’1,50m… Le Club sportif artistique des dunes n’a pas lésiné sur les moyens. Ses adhérents savent désormais à quoi s’en tenir dans l’optique d’une réouverture, que beaucoup espèrent effective à compter du 2 juin. Avec quel effectifs à la rentrée ? Les salles et associations veulent rester optimistes. « Les gens sont assez solidaires, observe Valérie Fourmy, qui a d’ores et déjà équipé sa salle en produits d’hygiène. En tout cas, nous serons prêts à les accueillir. »
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