Hier
Autorisés, pour certains, à reprendre le chemin de l’entraînement, les sportifs de haut niveau ou professionnels sont tout de même conditionnés par des règles sanitaires drastiques.
Le contexte
Le ministère des Sports a donné son feu vert pour une reprise des activités d’extérieur, uniquement à titre individuel ou avec un maximum de dix participants. Dans tous les cas, les sportifs doivent être séparés d’au moins 10 mètres ou disposer de 4m2 chacun pour pouvoir s’adonner à leur passion. Des aménagements sont possibles pour les sportifs de haut niveau inscrits sur les listes du ministère. « Ils sont notamment autorisés à reprendre une activité dans tous les équipements sportifs accessibles, ceux en plein air comme les enceintes fermées, indique le ministère. Par ailleurs, leur activité s’apparentant à une activité professionnelle, le seuil des 10 personnes maximum autorisé ne s’applique pas. Enfin, ils sont autorisés à s’éloigner à plus de 100 km de leur domicile pour la pratique de leur activité sportive, munis d’une attestation. »
A l’intérieur
Le déconfinement ressemble à un vrai casse-tête pour les clubs et les athlètes. Au PB86, qui connaîtra son sort le 27 mai -Pro B ou Nationale 1-, Jérôme Navier n’envisage aucune reprise dans les jours ou semaines à venir. D’abord parce que la salle Jean-Pierre-Garnier reste porte close. « Au-delà, le championnat étant arrêté, cela n’aurait pas beaucoup d’intérêt, estime l’entraîneur poitevin. Et puis les conditions sont tellement drastiques que ce ne serait pas tenable. » Pas d’accès aux vestiaires, une distance minimale entre les joueurs, interdiction de toucher le même ballon... « Les joueurs devraient être soumis à des tests aussi approfondis qu’en phase de préparation, avec un coût à la clé. Aucun intérêt », prolonge Adrien Tallec, directeur administratif. Dans cette première phase, même l’accès au bureau des coaches est proscrit ! A l’heure où nous écrivons ces lignes, seul le Brian Joubert Club a sollicité une dérogation pour permettre à ses athlètes de réintégrer la patinoire.
A l’extérieur
Johan Augeron le reconnaît, il faut rivaliser d’imagination pour reprendre une vie de club à peu près normal. « Autant il n’y a pas de souci pour les activités hors stade, autant le reste est compliqué, reconnaît le président de l’Entente athlétique. Surtout avec le matériel. On a transmis les recommandations du ministère et de la Fédération à toutes les communes dans lesquelles nous intervenons. Le stade de Mirebeau est accessible. Ailleurs, c’est encore en suspens. Et il faudra de toutes façons partager l’espace, prévoir une désinfection, des masques pour les animateurs et entraîneurs qui s’approcheraient à moins de 2 mètres des athlètes... » Du côté du cyclisme, les pros comme les amateurs peuvent rouler sans restriction. « Certaines filles se font des sorties plus longues, puis alternent avec des séances d’home trainer », commente Stephen Delcourt, manager de la FDJ Nouvelle-Aquitaine. Leur horizon ? Le 1er août et la Strade bianche, en Italie. La compétition avait été annulée début mars pour cause d’épidémie de... Covid-19. A signaler que Grand Poitiers a annoncé la réouverture de quelques équipements (golf de Châlons, courts de tennis…).
Sur l’eau
Après deux mois entre yoga, musculation à domicile et séances sur rameur, Claire Bren a repris le chemin des bassins la semaine dernière, en solo. D’abord à Vivonne, puis à Saint-Benoît. Dans les deux cas, interdiction d’accéder aux vestiaires. « Ni même aux salles de sport », ajoute la championne, qui cherche désormais à « retrouver les bons gestes et les réflexes ». Dans son viseur, figurent les championnats de France en septembre, à Mantes-la-Ville, puis les Mondiaux (à confirmer) fin septembre. De quoi étancher sa soif de compétition. « Pendant le confinement, je me suis fixé des objectifs, comme progresser physiquement et musculairement. Je n’ai pas perdu mon temps. »
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