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Télétravail, apprentissage en ligne, échanges familiaux... Le confinement a clairement dopé l’activité des éditeurs de logiciels et autres spécialistes de la formation. Directrice du Réseau des professionnels du numérique (SPN), à Poitiers, Lisa Harel milite cependant pour davantage de sobriété numérique.
Comment les entreprises du numérique ont-elles traversé la crise sanitaire ?
« Nos adhérents ne s’en sortent pas si mal par rapport à des entreprises d’autres secteurs (*). Les indépendants sont déjà habitués à travailler seuls et à distance de leurs clients. Les autres ont souvent continué en télétravail à peaufiner les projets déjà en cours. La vraie difficulté est pour les entreprises dont les salariés intervenaient directement chez les clients. Elles ont souvent fait appel au chômage partiel. »
Des opportunités sont-elles nées de cette situation de confinement ?
« Nos adhérents qui proposent de la formation, des solutions d’e-learning sont très sollicités. Ils croulent sous les demandes car tout le monde anticipe une prolongation du télétravail. Les outils de visio-conférence ont connu un vrai succès. S’est posée aussi après quelques jours la question de la sécurité des échanges. Toutes les entreprises qui travaillent dans ce domaine ont aussi reçu beaucoup de demandes. »
A la faveur de cette période, le télétravail peut-il s’imposer comme une règle et non plus comme l’exception ?
« Les acteurs du numérique en sont persuadés, tout comme ils savent aussi que rien ne remplace les relations sociales directes. J’espère donc que notre rapport au numérique va changer de manière vertueuse. Le SPN travaille avec d’autres réseaux de la région sur un plan sobriété numérique qui devrait être présenté à la Région avant l’été. Notre président parle souvent de permaculture numérique. Dans notre secteur aussi, il faut favoriser les circuits courts, développer une bonne hygiène, c’est-à-dire éviter d’envoyer des messages inutiles, trop lourds, être vigilant sur l’émission d’énergie des serveurs... »
(*) Le SPN a sondé ses adhérents pour connaître leur ressenti. Sur les quarante répondants, 52% estiment que la crise va entraîner une baisse d’activité, 58% ont fait appel au moins à l’une des mesures gouvernementales, mais 72% n’anticipent pas de problèmes de trésorerie à court terme. A signaler que les adhérents du SPN ont réalisé plusieurs « live » pendant la crise sur différents thèmes. A retrouver sur la chaîne Youtube du Réseau SPN.
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jeudi 21 novembre