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Depuis le 20 novembre, les buralistes ne reçoivent plus de leurs fournisseurs que des paquets de cigarettes « génériques ». De quoi poser quelques problèmes de logistique. Le 1er janvier, toutes les marques devront disparaître.
Ils sont noirs et recouverts à 85% d’un message sanitaire de prévention. Une large image expose à la vue de tous les consommateurs les effets néfastes de la cigarette. Elle est surmontée d’une explication de texte du genre « Fumer provoque 9 cancers du poumon sur 10 ». Le poids des mots, le choc des photos. La France est le seul pays d’Europe à avoir adopté ce modèle. Exit les logos reconnaissables entre mille ! Désormais la marque apparaît en petite police de texte, en bas du paquet qui se veut « neutre ». Depuis le 20 novembre, les buralistes ne reçoivent plus que lui de la part de leurs fournisseurs contraints d’appliquer la loi. Au Relay de la gare de Poitiers, Clémence et Mickaël ont remarqué un léger changement de com- portement chez leurs clients : « Certains prennent les derniers paquets traditionnels, quitte à changer de marque. D’autres demandent à choisir la photo pour qu’elle ne soit pas trop violente. » En revanche, les ventes ne baissent pas.
Qui paiera les stocks ?
Côté logistique, quelques problèmes sont également apparus. « On doit manipuler quasiment chaque cartouche pour connaître la marque », témoigne Jean Du- rand. Dans sa journée déjà bien chargée, le buraliste de Vouillé, déclare « prendre au moins 30% de temps en plus pour alimenter les rayonnages ».
Face aux clients, les caissiers ont aussi du mal à se repérer au milieu des deux cents références généralement proposées dans les bureaux de tabac. Début novembre, le salon des buralistes Losangexpo présentait déjà des armoires automatiques... Un marché d’avenir, comme celui des étuis à cigarettes.
Egalement représentant de la Confédération nationale des buralistes dans la Vienne, Jean Durand soulève une question supplémentaire : qui paiera les invendus une fois que les paquets traditionnels seront déclarés illégaux, le 1er janvier ? « Sûrement pas les buralistes, rétorque-t-il. La consommation de tabac baisse de 4% chaque année. 27% des achats sont transfrontaliers et sur Internet. En France, 1 000 débits ont fermé leurs portes l’année dernière. » La réponse devrait venir dans les prochains jours.
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jeudi 21 novembre