Hier
Padel : sport de raquette dérivé du tennis. Rien de tel, pour se faire une idée de cette discipline en plein essor, qu’une petite séance découverte. En attendant une deuxième...
Rattrapé par l’engouement qui entoure le padel, le Stade poitevin tennis a aménagé en fin d’année dernière trois terrains (200 000€ d’investissement). Soucieux de les partager avec le plus grand nombre, le club avait prévu un mois de mars à tarifs préférentiels, avec prêt de raquettes et conseils avisés d’un animateur. Une inauguration officielle devait même avoir lieu samedi. Il n’en sera rien mais, empreinte d’une noble curiosité, la rédaction a testé en amont cette discipline qui compte déjà 50 000 licenciés en France. Baskets aux pieds, direction donc la rue de la Devinière, sur le campus de Poitiers, en mode aventuriers. Enfin, aventuriers...
« La grande force du padel, c’est son accessibilité, martèle Stéphane Simon, une figure du club convertie à la discipline. Tout le monde peut y jouer ! » A condition d’être quatre car le padel, cousin mexicain du squash et du tennis, se joue impérativement en double, avec une drôle de petite raquette à trous -l’ergonomie de l’objet a sans doute été mûrement réfléchie par ses inventeurs- et une balle de tennis mal gonflée.
« Aucune technique particulière »
Jusque là, rien d’inquiétant, d’autant que la taille du terrain, réduite par rapport au tennis, semble augurer le meilleur côté cardio. Que nenni ! Pour peu que les joueurs d’en face soient, volontairement ou non, adeptes de l’amorti ou au contraire de longues balles qui viennent taper contre la paroi vitrée de fond de court, on court, on s’essouffle, on se contorsionne, on bat l’air avec sa raquette... Ô rage, ô désespoir, la balle finit sa course en solitaire, insolente, et on essuie les quolibets des trois autres joueurs. C’est de bonne guerre ! De toute façon, on n’a qu’une envie : retourner au « combat », dans la bonne humeur toujours et avec l’humilité du débutant.
« Le padel ne demande pour commencer aucune technique particulière, rassure Stéphane Simon. Il se joue essentiellement en toucher de balle, avec des gestes plus courts qu’au tennis et des balles légèrement chopées. » Hum, on se contentera dans un premier temps de les renvoyer de l’autre côté du filet et de limiter la casse côté points (même décompte qu’au tennis). Et pour les dérapages contrôlés sur les petites billes de silice qui tapissent le gazon artificiel, il faudra peut-être attendre une deuxième séance, ou une troisième... Ou une dixième. Bref, il faudra revenir ! Le padel est non seulement extrêmement ludique, mais il est aussi addictif. Trop tard !
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