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Eolise résiste aux vents contraires
Catégories : Environnement, Biodiversité, Développement durable, Ecologie Date : mardi 17 mars 2020Depuis 2016, un bureau d’études installé sur la Technopole développe des projets de parcs éoliens et photovoltaïques dans la Vienne et ses alentours. Pour convaincre les élus et battre en brèche leurs idées reçues, les ingénieurs d’Eolise doivent faire preuve de pédagogie.
Ils sont jeunes, ils sont beaux et partagent un idéal en matière de transition énergétique. Neuf salariés spécialisés dans l’implantation de parcs éoliens et photovoltaïques composent l’équipe d’Eolise. Réunis dans un openspace situé au 4e étage du Business Center (Téléport 1), ils enchaînent les heures supplémentaires pour mener à bout leurs projets. Et ce n’est pas une mince affaire. Car à vrai dire, l’éolien souffre d’un certain nombre de préjugés (bruit, pollution visuelle…), voire d’une hostilité féroce. « Certains élus ont un a priori tellement négatif qu’on ne parvient même pas à les rencontrer, bien qu’on soit une entreprise locale qui fait travailler des gens ici », assure Baptiste Wambre, responsable du développement de la startup.
Ce n'est pas un choix politique
Pourtant, les maires sont en première ligne sur ce sujet. Résultat, « une bonne part de notre activité consiste à faire de la pédagogie pour rétablir la vérité sur l’éolien », admet l’ingénieur électrique. Sur le site eolise.fr, une rubrique entière est consacrée à « comprendre l’éolien ». L’équipe se déplace inlassablement dans toutes les communes à fort potentiel pour tenter de convaincre. « On a étudié toutes les communes de la Vienne. Quand on arrive quelque part, on peut expliquer aux élus et aux habitants pourquoi cette zone est meilleure que la commune d’à côté. Ce n’est pas un choix politique. La zone est techniquement intéressante. »
Sept ans pour un parc éolien
Au-delà du côté didactique, le cœur du métier d’Eolise consiste à réaliser les études techniques de faisabilité pour trouver l’endroit le plus approprié, négocier avec les propriétaires des parcelles -« uniquement des sites dégradés, pas de terres agricoles »- et remplir les dossiers d’autorisation. « Il faut sept ans de développement, en moyenne, entre le lancement du projet et la mise en service d’un parc éolien, en tenant compte des délais de recours », se désole Baptiste Wambre, qui aimerait aller plus vite. Ce n’est qu’au terme de cette période que la société se rémunère, soit en revendant l’électricité produite par le parc exploité, soit en cédant les études à d’autres professionnels. Le délai est deux fois plus court pour les grandes centrales photovoltaïques que conçoit également Eolise. Le temps de la maturité. On comprend donc pourquoi, depuis 2016, aucun projet n’a encore vu le jour. Les fondateurs d’Eolise, Julien Pezzetta et Antoine Brebion, restés dans les Hauts-de-France, ont l’habitude. Ils ont déjà à leur actif 277 éoliennes en fonction.
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