
Aujourd'hui
Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Un grossiste en produits de décoration pourrait se contenter de vendre la peinture et le matériel qui l’ac- compagne. L’entreprise Grassin Décors, basée à Dissay, a aussi décidé d’organiser la collecte pour les revaloriser. Pas gratuitement, certes, mais la démarche a le mérite d’aller dans le sens de l’histoire, celui du développement durable.
La société poitevine a d’abord commencé par réduire et retraiter ses propres déchets avant de proposer ce service aux artisans-peintres, qu’ils soient clients ou non. Concrètement, brosses, pinceaux, rouleaux usagés et autres fûts de peinture (vides ou pleins) finissent leurs courses dans des bacs de 200 à 900 litres mis à disposition gracieusement. L’entreprise Chimirec, présente notamment à Jaunay-Clan, les collecte et s’occupe de leur recyclage.
Un bordereau de suivi des déchets est remis à l’artisan. Ce document essentiel atteste de son comportement vertueux. La prestation est ensuite facturée. Le tarif ? Pour l’enlèvement d’un bac, il faut compter 125€ HT. Un prix dégressif si plusieurs bennes sont ramassées simultnément. Ce à quoi il faut ajouter 0,65€HT par kilo de déchets retraité.
Communiquer sur ses valeurs
Le peintre en bâtiment n’a plus à se soucier de la gestion de ses déchets. Et c’est déjà pas mal ! Mais au-de- là, il bénéficie d’un label « Peintre éco-responsable » décerné par le groupe Décor Alliance, holding à laquelle appartient Grassin Décors. Un logo peut-être utilisé sur les devis et les factures. Des stickers sont aussi offerts pour être collés sur les véhicules. De quoi communiquer sur ses valeurs et décrocher de nouveaux marchés. « Le grand public est de plus en plus sensible à cette question. Pour des marchés publics comme le lycée Kyoto, justifier d’une telle démarche est indispensable. Nous aidons les artisans à mettre en valeur leurs qualités », estime Stéphane Bergeon, directeur patrimoine, qualité, sécurité, environnement.
Ce certificat de bonne conduite n’a de valeur que s’il est re- connu dans le milieu. Pour cela, Grassin Décors compte sur le poids de son réseau. Aujourd’hui, l’entreprise créée en 1909 compte pas moins de dix- huit agences en Nouvelle-Aquitaine et dans le Centre. Solmur, son partenaire au sein de la holding Décor Alliance, dispose également de dix-huit agences en Bretagne et Normandie. Résultat : cinq cents peintres ont déjà adopté cette solution. Dans quelques mois, un site Internet permettra aux particuliers d’identifier les peintres éco-responsables installés près de chez eux. Ensuite, l’idée consistera à élargir la gamme de déchets revalorisés : moquette, parquet, papier-peint... Autrement dit, les autres références de Grassin Décors. La boucle est bouclée.
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