mardi 24 décembre
Edito paru dans le numéro 324 de 7 à Poitiers...
Dans quelques semaines, le démantèlement de la jungle de Calais sera à l’œuvre. Partout en France, les communes se préparent à l’accueil de quelque neuf mille migrants en provenance du Nord. A écouter le Grand Rabbin de France, Haïm Korsa, l’opération viserait à « partager l’espérance et non plus à concentrer la désespérance dans un même endroit ». Seulement voilà, les messages de fraternité peinent à couvrir les cris d’orfraie. Dans le fatras du racisme, du rejet de l’autre et des amalgames de bas-étage, le fiel décomplexé s’exprime à qui mieux-mieux sur les réseaux sociaux. Jusqu’à provoquer gêne et dégoût. Déjà nauséabond, l’air ambiant n’est pas assaini par les discours de certains candidats à la primaire de la droite et du centre. Par calcul politique ou conviction plus profonde, les tenants d’une ligne dure courent après les extrêmes avec une foulée très déliée. Triste spectacle que cette France un poil rance, renfermée sur elle-même et incapable d’accepter les différences. Heureusement, certains élus, comme le maire de Mignaloux Gérard Sol, font honneur à leur fonction.
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