Dans toutes les communes de la Vienne où elles sont régulièrement organisées, les collectes de sang sont maintenues. Seules celles prévues dans les lycées comme, à Poitiers, Camille-Guérin, Isaac de l’Etoile ou encore Saint-Jacques de Compostelle, ont été annulées. « Mais nous invitons les lycéens à recontacter l’EFS pour venir sur l’un des sites de collecte. Les donneurs bénéficient d’une autorisation dérogatoire de déplacement pour venir donner leur sang », précise Sophie Labbé, assistante Prélèvement à l’Etablissement français du sang de la Vienne. Bien évidemment, l’autorisation vaut pour tous, pas seulement pour les lycéens privés de collecte. « La continuité des collectes est vitale et nécessaire. » Et sécurisée. « Des mesures strictes de sécurité sont mises en place, poursuit Sophie Labbé : la distanciation d’1m à 1,50m entre chaque donneur, le port d’un masque pour tout le monde et du gel hydroalcoolique pour les mains à l’entrée. »
Outre les rendez-vous réguliers dans les communes, d’autres plus ponctuels sont maintenus, comme lundi 23 mars, de 8h à 14h à l’hôtel Altéora, sur la Technopole du Futuroscope. L’établissement, fermé, dédie malgré tout une salle à la collecte. Parallèlement, les équipes de l’EFS s’organisent, ici et ailleurs, pour faire face à une réduction logique du nombre de bénévoles, notamment parmi les plus âgés. Mais « les infirmières et tout le personnel s’arrangent pour faire garder leurs enfants, ils font le maximum pour être présents », salue Sophie Labbé. A l’Altéora, par exemple, « nous arriverons plus tôt afin de préparer la salle ». Et si des bénévoles souhaitent prêter main forte aux équipes, sur ce site ou ailleurs dans le département, ils sont les bienvenus !
« Aucun risque de contamination »
Jusqu’à présent, l’annonce des mesures de confinement n’a que peu ralenti les dons, « en baisse de moins 10% ces derniers jours », constate le Dr Murielle Truillet, de l’EFS. Rien d’alarmant donc, pour le moment… « Les réserves de globules rouges sont bonnes mais nous avons des inquiétudes pour les plaquettes, qui ne se conservent que sept jours. Elles servent essentiellement à transfuser des malades atteints de leucémie. » L’enjeu est donc vital et, à moins de présenter des symptômes tels que fièvre ou toux, le don est toujours possible. « Si un donneur a été en contact avec une personne atteinte par le Coronavirus, il a le droit de venir donner mais il devra porter un masque tout le temps de la collecte. » Son sang sera prélevé pour venir rejoindre les 10 000 poches de sang nécessaires chaque jour en France.
« Il n’existe pas de test pour détecter dans le sang le Covid-19 mais le virus ne se retrouve dans le sang qu’au moment du pic de fièvre, rassure le Dr Truillet. Avant, il n’y a aucun risque de contamination. » Quel que soit le contexte, les poches sont toujours conservées quinze jours. « Si un donneur devait déclarer le Covid-19 dans ce délai, il devrait contacter l’EFS. Ses poches, par mesure de sécurité, seraient écartées et détruites. »
Collecte de sang lundi 23 mars à l’hôtel Altéora, Technopole du Futuroscope, de 8h à 14h, sur inscription. Renseignements sur les autres collectes sur www.resadon.fr ou EFS Poitiers : 05 49 61 57 00.
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Ward Hamoush. 22 ans. Réfugié syrien en France depuis 2016. En attente de la nationalité française. Ancien étudiant poitevin en musicologie. Donne des cours en Vendée. A raconté son parcours d’exil sur la scène du dernier TEDx Poitiers, l’autre samedi. Signe particulier : modèle d’intégration.
