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Ô temps, suspends ton vol…
L'édito de la semaine est signée Nicolas Boursier.
Les coups de fil se succèdent, avec plus ou moins de succès. Depuis quelques jours, une dizaine d’étudiants en BTS Négociation digitalisation et relation client, à Saint-Jacques-de-Compostelle, épaulent l’équipe d’Au Fil du Son dans sa quête de nouveaux partenaires privés, aux alentours de Poitiers. L’organisation prépare son premier Hors-Série, qui se déroulera les 12 et 13 mars prochains, au parc des expositions.
Ces dernières années, le festival civraisen s’est beaucoup appuyé sur le sponsoring et le mécénat. Plus que sur les subventions publiques. « Du jour au lendemain, un changement de politique culturelle peut tout faire basculer. On l’a vu avec les Nuits romanes (*), justifie Thibaud Chalinge, l’un des responsables de la commission partenaires. On a besoin des subventions publiques mais il ne faut pas tout miser là-dessus. C’est pourquoi, depuis la tempête de 2014, on fait davantage appel aux partenaires privés. »
A Poitiers, 2e budget derrière l’éducation
Pour le Hors-série poitevin, l’organisation s’appuie d’ores et déjà sur une bonne dizaine de mécènes et sponsors privés (contre une centaine pour le festival d’été). K-Space assure par exemple la diffusion de messages publicitaires sur ses vitrines, en plein cœur de Poitiers. L’entreprise a été séduite par l’événement. « On apprécie la façon dont il est mené, on est touché par toutes ces personnes qui se mobilisent », confie Emeline Charbonnier, la responsable du développement commercial.
Ce n’est pas tout. « Sur le Hors-série, ils visent une clientèle différente du festival d’été -les étudiants- qui est mon cœur de cible. Il était donc intéressant d’associer leur belle image de marque à mon entreprise », explique Samuel Robert, gérant du laser game Evolution Poitiers, sponsor à hauteur de 380€. « A travers la culture, il y a aussi la possibilité de faire des rencontres. Notre intime conviction est que participer à ce genre d’opération fait grandir l’entreprise », ajoute Emeline Charbonnier. Ou l’occasion de « réseauter » dans un cadre moins formel. « On crée du lien par la culture. Les entreprises participent ainsi à la dynamique du territoire », soutient Thibaud Chaligne.
C’est une réelle alternative aux politiques locales qui sont parfois fragilisées par les baisses de budget, les fermetures de lieux ou certains transferts de propriétés vers l’Etat. Poitiers fait toutefois figure d’exception, avec un budget dédié à la culture -le deuxième derrière l’éducation- qui est passé de 14,9M€ à 17,7M€, entre 2017 et 2019. Rappelons que la Ville a signé avec l’Etat en avril 2015 un Pacte culture, synonyme de maintien sur trois ans de leurs financements respectifs. A noter enfin que Traversées/Kimsooja a été possible grâce à des financements privés. L’usage futur du palais des Ducs d’Aquitaine, un de lieux phares de cet événement, est d’ailleurs un enjeu des élections municipales…
(*) Ce festival a été arrêté en 2016 car jugé trop cher par le président de la Nouvelle-Aquitaine, Alain Rousset.
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