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Paris 2024, c’est déjà demain ! Recherche, équipements, disciplines... La Vienne veut mettre ses pépites au service des fédérations sportives. Et pourquoi pas accueillir une délégation étrangère avant et pendant ces Jeux olympiques qui rayonneront sur la France entière.
2024, une éternité ? Pour le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris, c’est déjà demain ! « C’est le plus grand événement du monde », rappelle l’une de ses membres, Gladys Bézier, en visite à la faculté des Sports la semaine dernière. Avant d’asséner quelques chiffres : « Les JO, c’est 4 milliards de téléspectateurs, 200 nations, 15 000 athlètes, 50 000 volontaires... Pour les participants, c’est beaucoup de sacrifices, pour le public la promesse d’émotions incomparables. » Tous les regards seront braqués sur la France entre le 26 juillet et le 11 août 2024, puis entre le 28 août et le 18 septembre pour les Jeux paralympiques. Autant dire qu’il ne faudra pas se louper !
Terre de Jeux
La Vienne fourbit déjà ses armes histoire d’être au cœur du rendez-vous et pas simplement spectatrice. Noé Moutault (escalade), Charline Berger-Martin (kayak), le décathlonien Maxime Maugein, le nageur paralympique Nathan Maillet ou encore l’ancien basketteur poitevin Sekou Doumbouya y pensent forcément. Mais de nombreux acteurs s’activent aussi en coulisses. A commencer par le Conseil départemental, qui a déposé tout récemment un dossier de candidature pour accueillir un centre de préparation olympique où s’installera une délégation étrangère. L’Arena Futuroscope sera son plus grand atout. Son président Bruno Belin ne se déplacera finalement pas à Tokyo cet été au sein de la délégation française. Mais le référent JO 2024 pour l’Association des départements de France a été l’un des premiers à décrocher le label « Terre de Jeux » pour son territoire(*). Une réunion de tous les comités sportifs du 86 est d’ailleurs prévue cette semaine pour élaborer un programme d’animations en vue de la Journée olympique du 23 juin. L’objectif ? Développer la pratique du sport et faire vivre l’esprit olympique au sein de la population jusqu’en 2024, au moins.
Poitiers, place forte du 3x3
Dans le basket 3x3, c’est peu dire que l’émulation existe déjà à Poitiers. L’été prochain, le playground de la place Leclerc recevra le gratin de l’élite mondiale au cours d’une nouvelle édition du Challenger 3x3, la seule étape française du World Tour organisé par la fédération internationale de basket. Intronisé à Tokyo, « le 3x3 arrivera en force à Paris 2024. Toutes les nations disposeront de joueurs pros. Poitiers a une place à prendre pour accueillir un site de préparation et des matchs préolympiques », assure Sylvain Maynier, organisateur du Festival 3x3. Une vingtaine d’établissements scolaires de la Vienne se sont par ailleurs engagés à promouvoir le sport à travers le label « Génération 2024 », comme le collège Ronsard, à Poitiers (notre photo). « Notre but, abonde Patrick Girard, président du Comité départemental
olympique et sportif français, c’est qu’un maximum de personnes s’emparent de ces Jeux. » Hors des terrains, le département dispose d’atouts considérables dans la recherche dédiée au sport. En première ligne, le laboratoire de biomécanique Robioss, spécialiste de l’analyse du geste sportif, ou Move, qui vient de décrocher une enveloppe de 1,4M€ de l’Agence nationale de la recherche pour optimiser les trois dernières semaines de préparation de l’équipe de France de natation (voir encadré). Leurs représentants seront au milieu d’autres pépites de la Vienne (les Critt Sports&Loisirs et Informatique, le Creps...) le 17 mars, lors du premier Forum national Innovation Sport au Futuroscope.
(*)Grand Poitiers a également décroché le label.
Depuis la mi-décembre, le projet D-Day, piloté par la faculté de Sciences du sport et son laboratoire Move, est lauréat du Programme d’investissement d’avenir sur le sport de très haute performance. L’objectif consiste à apporter les réponses scientifiques qui permettront aux nageurs et nageuses de l’équipe de France d’optimiser les trois dernières semaines de préparation avant les JO de Paris 2024. « Cette période s’accompagne d’un niveau de fatigue élevé. Nous allons tester l’effet de différentes stratégies sur la qualité du sommeil des athlètes afin qu’ils arrivent dans des conditions physiques optimum », explique le Pr Laurent Bosquet. Le champion Alain Bernard fait partie du comité d’orientation stratégique.
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