Aujourd'hui
Le menu de Sébastien Boireau
Chef du restaurant gastronomique Papilles, à Poitiers, Sébastien Boireau vous propose un repas de fête réussi pour tous les porte-monnaie.
En 2 mots
Grosse tension ce soir à la salle Jean-Pierre-Garnier. Après l’émotion suscitée par le retrait du maillot de son ancien capitaine Sylvain Maynier, le PB86, dans les cordes au classement, démarre piano face à l’ADA Blois. Dans un silence de cathédrale, Tyren Johnson et Kris Joseph s’en donnent à cœur joie derrière l’arc, au point de donner 17pts d’avance aux leurs après 5 minutes de jeu (5-22). On craint alors le pire pour l’hôte de la soirée. L’entrée de l’intérieur Efe Odigie redonne de l’air à Poitiers, carrément en apoplexie. La sortie pour deux fautes de Tyren Johnson aussi du reste ! A -8 après dix minutes, les ouailles de Ruddy Nelhomme ont limité les dégâts mais encaissé trop de points. Changement de scénario après la mini-pause. Les Poitevins haussent de trois crans leur intensité défensive et c’est Blois qui se retrouve à la diète. A l’inverse, JR Reynolds retrouve ses jambes de 20 ans et fait exulter Saint-Eloi sur une action à 4pts qui permet à son équipe de passer devant (31-28, 16e). Mickaël Var n’est pas en reste et appuie là où ça fait mal. L’ADA perd les pédales, encaisse un 19-0 et n’inscrit que 6pts dans le deuxième acte. Comme un symbole, Efe Odigie s’offre au buzzer une claquette dunk avant la pause (42-34).
Mais l’ADA n’est pas l’une des meilleures équipes actuelles de la division pour rien. Sous l'impulsion de Tyren Johnson (33pts au total), les Blésois grappillent petit à petit leur retard, jusqu’à passer devant par Joseph (56-58, 29e). Le mano a mano s’annonce intense et très serré. Ça ne loupe pas. Dans un quatrième quart temps incandescent, Guillard et Mbaye mettent dedans (67-60, 32e), tandis que Benjamin Monclar écope d’une faute technique. Seulement, Cornely prend ses responsabilités et ramène les siens tout près (68-70, 35e). L’atmosphère devient étouffante, mais Jonhson se charge de climatiser la salle dans une démonstration offensive. Dans les cordes, le PB ne peut plus compter sur son arrière Abdoulaye Mbaye, blessé à la cuisse. Peu en vue jusque-là, Ona Embo chipe le ballon à Cornely dans l’emballage final. C’est le même Carl Ona Embo qui aura le shoot -son seul du match- de la gagne à 6 secondes du terme, après que JR Reynolds a raté le sien. Hélas, sans succès. Au terme de cette 7e journée, le PB ne compte toujours qu’un succès et pointe désormais à la 17e place à égalité avec Fos. Prochain match vendredi à Vichy-Clermont.
Le joueur
Dites 33 ! Assassin silencieux en début de match, avec 14pts dans le premier quart, Tyren Johnson a joué les nettoyeurs dans l’ultime acte (10pts), compilant au final 33pts à 11/16 pour 35 d’évaluation. La très grande classe pour le MVP de Pro B 2018.
La stat.
17. Comme l’écart entre les deux équipes après seulement 4’46 (5-22). Les entrées conjuguées d’Odigie et Var ont changé la donne.
La fiche
A Poitiers, salle Jean-Pierre Garnier, ADA Blois bat Poitiers Basket 86 78-76. Mi-temps : 34-42. Score par quart temps : 28-18, 6-24, 26-19, 18-15. Arbitrage de MM. Murillon, Monsire et Bissuel.
Poitiers. Reynolds (17), Odigie (9), Mendy (10), Guillard (5), Mbaye (13), Tchouaffé (8), Var (14), puis Desmonts, Seymour, Ona Embo. Entraîneur : Ruddy Nelhomme.
Blois. Cornely (11), Johnson (33), Sambé (2), Tanghe (2), Bourhis (2), Gombauld (10), Monclar, Joseph (18), puis Monclar, Bah, Sya. Entraîneur : Dominique Roinard.
Ils ont dit…
Ruddy Nelhomme (entraîneur du PB86) : « Il nous manque un peu de confiance et aussi un meilleur début de match. Quand tu reviens de moins 17, c’est compliqué. On a laissé cette équipe de Blois s’installer, même si on a eu le mérite de revenir. Il nous manque forcément un peu de lucidité sur les fins de matchs car on est tous un peu fatigués. Un joueur vient d’arriver, il faut le mettre dedans. Abdou s’est reblessé alors qu’il faisait un bon match. L’entame ratée ? Si je savais… Cela nous arrive souvent. La fin de match ? Le shoot de JKR est assez propre. On s’est donné les moyens de… mais on manque de gomme. »
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