« Il faut qu’on se fasse mal »

Emblématique capitaine du PB86, Pierre-Yves Guillard (35 ans, 2m) vit une situation inédite avec son club de toujours. Au matin de la réception de Paris, à Saint-Eloi, « Byf » appelle ses coéquipiers à redoubler d’efforts après six revers consécutifs.

Arnault Varanne

Le7.info

La déroute à Evreux (69-102) relève-t-elle de la faute professionnelle ?
« On ne peut pas parler de faute professionnelle. Nous jouions à l’extérieur face à une équipe capable de faire des rushs et d’être en confiance. On a pris l’eau sur deux séquences. Après, c’était trop difficile de revenir. »

Mais au bout de cinq minutes, il n’y avait déjà plus de match…
« Cela signifie juste qu’on ne peut pas se permettre de ne pas mettre d’intensité d’entrée. Les équipes courent, jouent vite. Si tu n’es pas prêt, tu prends l’eau. Notre manière d’aborder les matchs n’est pas bonne. On n’a pas de marge, alors qu’on pensait peut-être en avoir une. Il faut redescendre d’un étage, faire les efforts. »

Y a-t-il eu une forme de suffisance ?
« Non ! Nous avions montré des choses intéressantes en préparation et sur certains matchs de Leaders cup. On gagné en coupe de France à Blois… Mais les équipes sont prêtes aussi. »

Vous considériez après le match de Denain ne « pas être au niveau physiquement ». Est-ce toujours le cas ?
« Le problème n’est pas tant celui du déficit physique que le fait d’être prêt mentalement à faire les efforts, notamment courir sur le repli défensif. Si on ne fait pas cela, on ne peut pas exister, surtout en Pro B où les adversaires sont imprévisibles. On est plus qu’avertis, il n’y a plus d’effet de surprise. »

Que vous êtes-vous dit cette semaine ? En tant que capitaine, avez-vous haussé le ton ?
« Il y a un sentiment de frustration individuel et collectif. On essaie de trouver des solutions ensemble pour analyser ce qui ne va pas. Il y a une bonne ambiance entre nous, mais nous devons être plus solidaires sur le terrain. Il faut qu’on se fasse mal, la saison est encore longue.»

Ce duel face à Paris, qui ne semble pas au mieux, est-il un match de la peur ?
« Je ne pense pas qu’il faille l’aborder dans cet état d’esprit, en se disant « On est à domicile, il ne faut pas qu’on en prenne trente ». Il faut au contraire se lâcher, être agressifs, conquérants et garder confiance en nous. Peu importe l’adversaire au fond. Je le répète, nous devons redoubler d’efforts et enclencher un cycle positif. »

 

Nelhomme : « Gagner, c’est tout »
Avec déjà trois (lourds) revers au compteur, le Poitiers Basket 86 est plus que jamais dans les cordes à quelques heures de la réception de Paris. Giflée à Evreux (69-102), la lanterne rouge accueille une équipe francilienne elle aussi en difficulté. Eliminés en quart de finale de Leaders cup à Antibes, Amary Sy, Nobel Bongou-Colo et consorts ont également été battus dimanche dernier en championnat par Souffelweyersheim (76-77). A l’heure d’évoquer son adversaire du jour, Ruddy Nelhomme s’est montré peu loquace : « Il faut gagner ce match, c’est tout. Je n’ai rien d’autre à dire. » Victime d’une entorse de la cheville à Evreux, Mickaël Var tiendra sa place, tout comme Pape Badji, en délicatesse avec son dos. Les deux joueurs ont participé à la séance d’hier.

4e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (18e, 0v-3) - Paris Basket (12e, 1v-2d), vendredi 1er novembre à 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de MM. Antiphon, Herpin et Mendes.
DR Solotiana

À lire aussi ...