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Le PB86 à la relance
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La Fondation Libellud est née le 29 juin dernier. Une première du genre dans la Vienne. L’idée germait depuis deux ans déjà au sein de Libellud, la maison d’édition de jeux de société basée à Poitiers. « Nous avons eu l’envie de donner du sens à l’entreprise. Il nous semblait important qu’elle ait un rôle sociétal », raconte Régis Bonnessée, son fondateur. Pourquoi une fondation d’entreprise ? « L’idée était d’impliquer toute une équipe autour de ce projet, de faire ensemble un acte de citoyenneté. C’est dans nos valeurs que de nous ouvrir à d’autres choses, répond Mathieu Chaveneau, le directeur exécutif de la fondation. Nous étions déjà mécènes, mais Régis ne le disait pas. »
Connu pour son best-seller Dixit (lire encadré), Libellud s’éloigne du jeu pour soutenir des projets autour de l’éducation et de la jeunesse. Comme une évidence. « Ces thèmes ont été très fédérateurs au sein de l’équipe », souligne Régis Bonnessée. La Fondation a déjà reçu une dizaine de dossiers. Deux ont été retenus : Etu21, soutenu à hauteur de 26 660€, qui vise à favoriser la réussite des étudiants de première année de licence à l’université ; Faiseurs de liens (20 000€), qui ambitionne d’animer une communauté d’enseignants pour la promotion d’actions éducatives innovantes. « Ailleurs, on m’aurait dit que ça ne se finance pas », confie Jean-Louis Schaff, porteur d’Etu21.
1M€ sur trois ans
Deux programmes d’accompagnement ont été conçus. L’un pour approfondir une « belle idée », l’autre pour aider au développement d’un projet déjà créé. « Nous laissons la place à l’expérimentation. Tout enseignement sera bon à prendre », explique Régis Bonnessée. La Fondation investit à ce titre 1M€ sur trois ans (3,3% de son chiffre d’affaires), dont 200 000€ par an pour le seul financement des projets. La sélection est collégiale -en trois temps-, les 20 salariés de Libellud ont leur mot à dire. « On leur propose de dire si oui ou non, nous donnons de l’argent à un projet. » Et s’ils le désirent, ils peuvent parrainer l’un d’eux pour en assurer le suivi.
Ainsi, Libellud espère modestement faire bouger les lignes. Et des émules. « Ce serait chouette que nous soyons rejoints par d’autres entreprises locales dans cette démarche », souhaite Régis Bonnessée. La Fondation pourrait encore retenir d’autres dossiers avant la fin de l’année, locaux comme nationaux. Avec conviction. « Le secteur du jeu est un peu confidentiel mais nous avons des choses à dire ! »
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