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Le PB86 à la relance
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Emmanuel Lortholary sait déjà quel profil auront ses clients la nuit du 8 au 9 juillet 2020. Dès la fin du Tour de France 2019, le dirigeant du Clos de la Ribaudière, à Chasseneuil, a vendu ses quarante-et-une chambres à une agence satellite d’Amaury Sport Organisation (ASO). Le président du Cercle des hôteliers de la Vienne se réjouit du retour de la Grande Boucle dans la Vienne, avec une arrivée à Poitiers et un départ à Chauvigny. Comme ses collègues du reste, pour la plupart « complets » cette fameuse nuit du 8 au 9 juillet, et même peut-être la précédente. Hébergement, restauration, les deux secteurs devraient profiter à plein de retombées immédiates. La caravane comporte 4 500 suiveurs et draine derrière elle des milliers de touristes.
Un effet de 1 à 6
« Nous estimons qu’un investissement de la collectivité (110 000€ de droits d’engagement pour Poitiers, 80 000€ pour Chauvigny, ndlr) est valorisé de deux à six fois, en fonction de s’il s’agit d’une arrivée d’étape, si le Tour reste deux jours ou que la ville accueille le grand départ », indique Didier Arino. S’agissant de Poitiers, le directeur général de Protourisme voit le passage de la Grande Boucle comme « un formidable levier pour développer le tourisme urbain et architectural ». Rien d’étonnant donc à ce que les collectivités soient toujours plus nombreuses à candidater : 280 pour le Tour 2020. Responsable du département Relations extérieures d’ASO, Cyrille Tricart constate d’ailleurs que « les villes se portent très vite candidates après avoir accueilli une étape, ce qui est un signe ».
Notoriété et image
Aucun autre événement que le Tour de France « ne montre les territoires comme ça », ajoute Cyrille Tricart. Il les sublime même, pour le plus grand bonheur des élus et des professionnels du tourisme. « Le retour sur investissement est surtout important en termes de notoriété et d'image », reconnaît Didier Arino. Chaque étape est diffusée dans 190 pays, avec 3,7 millions de téléspectateurs par jour sur France 2. Pour autant, « l’effet Tour » ne se prolonge à moyen terme que sous certaines conditions. « Si vous donnez des motifs de séjour à votre clientèle, nous avez plus de chance d’avoir des retombées », insiste le directeur de Protourisme.
Avec le Futuroscope, Center Parcs, la Vallée des singes et autres monuments historiques, la Vienne bénéficie évidemment d’arguments de poids. Une autre retombée, sous-estimée, est à attendre. « Le Tour permet en général de fédérer en amont l’ensemble des acteurs d’une ville ou d’un département », conclut Cyrille Tricart. Bref, un catalyseur d’énergies !
Bilan positif à La Roche-sur-Yon
Hôtesse du grand départ du Tour de France 2018, 106e du nom, La Roche-sur-Yon a réalisé un document-bilan de soixante-quinze pages duquel il ressort que l’événement a été « un rendez-vous réussi », même si « les effets économiques positifs sont difficilement quantifiables sur les quatre jours ». Au-delà des retombées économiques, la capitale vendéenne a recensé dans son document toutes les initiatives prises avant et après le Tour : dictée du Tour, préparation d’éléments décoratifs, sorties vélo, concerts… Instructif.
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