mardi 24 décembre
A l’aube d’Octobre rose, la Vienne participe à une étude européenne sur le dépistage personnalisé du cancer du sein. Pour ce faire, l’antenne départementale du Centre de coordination des dépistages des cancers Nouvelle-Aquitaine recherche deux mille femmes.
Comme une mauvaise rengaine, les chiffres reviennent. Chaque année, Octobre rose est l’occasion de les brandir, de rappeler que 54 000 nouveaux cas de cancer du sein sont détectés en France tous les ans, que 12 000 femmes en meurent, mais aussi que seule une femme sur deux participe au dépistage organisé qui cible les 50-74 ans. Or toutes ne présentent pas les mêmes risques.
Aussi Unicancer a-t-elle lancé dans cinq pays -la France, l’Italie, le Royaume-Uni, la Belgique et Israël- une étude clinique visant à personnaliser le dépistage. MyPeBs va être expérimenté dans trente départements français (85 000 femmes) dont la Vienne.
L’objectif est d’évaluer les bénéfices d’un dépistage dont la fréquence serait adaptée au risque individuel de cancer du sein. Pour y participer, l’antenne départementale du Centre de coordination des dépistages des cancers Nouvelle-Aquitaine doit mobiliser deux mille femmes de 40 à 74 ans. « Chacune sera placée par tirage au sort soit dans un groupe qui suivra le programme standard, soit dans un groupe où le dépistage sera adapté à leur niveau de risque », explique le Dr Caroline Tournoux-Facon.
Tests salivaires
Des prélèvements salivaires, associés aux données cliniques personnelles, permettront d’adapter la prise en charge de la patiente : dépistage tous les quatre ans si le risque est très faible, tous les deux ans s’il est modéré, tous les ans s’il est élevé et tous les ans, assorti d’une IRM, s’il est très élevé.
L’expérimentation a pour but de limiter les « problèmes soulevés par le dépistage actuel : part de faux-positifs, risque de sur-diagnostic et de sur-traitement, expositions répétées inutiles à des rayonnements ionisants, cancers de l’intervalle dépisté trop tard... », note le Dr Delaloge, coordonnatrice française de MyPeBs. L’étude, qui prendra aussi en compte l’impact psychosocial et le ratio coût-efficacité, pourrait permettre d’uniformiser le dépistage en Europe et d’améliorer le taux de détection, actuellement de 7,5‰ en France et de 8,9‰ dans la Vienne.
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