Constitué d'adhérents d'En Marche et de personnalités issues de la société civile, le collectif Poitiers2020 lance une série de débats thématiques et pourrait bien soutenir une liste lors des Municipales, sans pour autant solliciter l'investiture nationale de La République en Marche. Explication.
Un nouveau groupe se lance dans la préparation d'un projet pour les élections municipales à Poitiers. Nom de code : Poitiers2020. Il est constitué de « citoyens poitevins ». Mais un visage s'avère plus connu que les autres, celui de Bouziane Fourka, dirigeant de l'agence web Ayaline, à Chasseneuil-du-Poitou, et surtout le fondateur de l'un des tout premiers comités locaux En Marche qui a soutenu la candidature d'Emmanuel Macron lors de la présidentielle de 2017. De là à dire que la réunion d'hier soir, organisée au centre socioculturel de Beaulieu, constituait le lancement de la campagne pour La République en Marche, il n'y a qu'un pas... que personne n'a voulu franchir pour l'instant. En fait, l'histoire est plus compliquée. « Nous voulons construire un projet pour Poitiers dans la continuité du travail de terrain réalisé lors de la campagne présidentielle, précise Bouziane Fourka. La République en Marche est très centralisée désormais. Nous ne pourrons accepter un candidat parachuté ou choisi sans nous. »
Autrement dit, si l'idéologie de fond n'est pas forcément très éloignée de celle du président de la République, le collectif Poitiers2020 « ne sollicitera pas l'investiture à Paris ». Et s'il prenait à la direction nationale de LREM de déterminer le candidat pour les municipales sans consulter le collectif, « il y aurait deux candidats aux prochaines élections ». C'est dit.
Lors de la réunion d'hier soir, François Matton, attaché parlementaire de Jacques Savatier (1re circonscription) (LREM) représentait son député et la suppléante de ce dernier, Françoise Ballet-Blu. De là à y voir un soutien ? « Non, je suis là parce que Bouziane Fourka a largement contribué à la victoire de Jacques Savatier en 2017. Toutes les initiatives citoyennes sont bonnes. » On remarque, en revanche, que l'autre député de Poitiers, Sacha Houlié (2e circonscription), de son côté, n'était pas représenté. « Le dialogue est maintenu avec lui », indique-t-on au sein du collectif. C'est dit aussi.
En résumé, à neuf mois des élections, si les idées portées par Poitiers2020 trouve un écho au sein de LREM, un candidat issu du collectif poitevin pourrait porter l'étiquette des « marcheurs ». Pour autant, Bouziane Fourka le dit, « ce sera très difficile de trouver un terrain d'entente ». Sur le fond, Poitiers2020 a prévu une réunion thématique par mois d'ici le suffrage. Hier les participants ont planché sur un sujet digne d'une épreuve de philo : Comment créer « une nouvelle dynamique pour renforcer la citoyenneté et la démocratie à Poitiers ».
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