X-Men, final en demi-teinte

Après une dizaine de films, la saga X-Men prend fin avec la sortie de Dark Phoenix au cinéma. Un ultime chapitre aux bases intéressantes, mais qui s’enlise au fil des minutes dans une certaine banalité. Frustrant.

Steve Henot

Le7.info

Après des années de lutte, le Pr Charles Xavier a enfin réussi son pari : il est parvenu à faire accepter les mutants par la société. Autrefois parias, ses « X-Men » sont aujourd’hui considérés comme des héros, en particulier depuis le sauvetage réussi d’un équipage américain dans l’espace. Mais durant cette mission, l’une de ses protégées, Jean Grey, est entrée en contact avec une mystérieuse force cosmique. A son retour sur Terre, la jeune femme découvre que ses pouvoirs se sont développés de manière fulgurante, au point d’échapper à son contrôle. De plus en plus puissante et perdue, elle devient une menace pour ses proches, pour elle-même… et pour l’équilibre du monde.

Après les Avengers, c’est au tour des X-Men de clore leur cycle au cinéma. Avec un nouveau réalisateur aux commandes -Simon Kinberg, scénariste crédité sur la plupart des précédents épisodes- et un script semblable à X-Men : L’affrontement final (2006), lequel se concentrait déjà sur le personnage torturé de Jean Grey. La première moitié du film se montre plutôt convaincante, en affichant du rythme et des développements intéressants, notamment la dérive autocratique du Pr Xavier. Mais, malgré la belle intensité des acteurs principaux -James McAvoy en tête- ce chapitre ne va pas au bout de ses idées, de sa dramaturgie, avec une seconde partie qui sacrifie le scénario sur l’autel de l’action (à noter, une spectaculaire attaque de train). Signant ainsi une conclusion un peu vaine. Le constat est assez regrettable pour cette saga un peu à part -au cinéma- de l’univers Marvel, laquelle aura donc connu son apogée avec Days of Future Past en 2014. Avant, peut-être (sans doute ?), de renaître à l’écran, dans quelques années, tel le phénix… Comme d’autres séries avant elle.

Science-fiction de Simon Kinberg, avec Sophie Turner, James McAvoy, Michael Fassbender (1h54)

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