Hier
Un exploit, un vrai pour le PB86
Dans les cordes après dix minutes, le PB86 a renversé Roanne, 2e de Pro B, au terme d’une seconde période incroyable d’intensité. Poitiers se rassure après deux revers d’affilée.
Les affiches sont bien visibles dans la salle d’attente de la clinique vétérinaire des Sables verts, zone de Chalembert, à Jaunay-Marigny. Elles indiquent la mise en place d’une « banque de donneurs de sang » juste à côté d’un cœur et de cette mention : « Aidez-nous à sauver des vies. » Léa Grégoire, spécialisée dans la chirurgie des animaux, a lancé la démarche en 2017 pour remédier à un besoin récurrent de transfusion sanguine pour des chiens et des chats. « C’est parfois le cas à la suite d’un accident, mais certaines maladies, comme la piroplasmose provoquée par des parasites, peuvent aussi engendrer des anémies sévères », souligne la praticienne. Or, les soignants sont exposés à un double problème. Non seulement les poches de sang ne se gardent pas longtemps, mais en outre, les groupes rhésus sont disparates. « La première fois, un chien peut recevoir une injection d’un groupe qui n’est pas le sien, mais pas deux. Et chez le chat, la réaction transfusionnelle peut directement causer la mort. »
Une collation pour finir
La banque de donneurs n’est donc pas un grand congélateur d’où on sortirait des poches à la demande. Il s’agit plutôt d’un fichier contenant les coordonnées de propriétaires d’animaux prêts à réagir au quart de tour dès qu’un appel de la clinique intervient. « La plupart du temps, ils sont eux-mêmes donneurs de sang », sourit Léa Grégoire. C’est le cas de Pauline Grinda, qui a décidé d’inscrire sa chienne, Jlatane, 5 ans, un croisé dog argentin de 37kg, sur la liste des donneurs. « Elle a failli mourir d’une maladie de peau quand elle était petite. Je me suis dit qu’elle devait aider d’autres chiens dans le besoin. » En septembre, Jlatane a ainsi permis de sauver la vie d’un chien percuté par une voiture. Toutes les bêtes ne peuvent pas donner. Les conditions sont strictes (lire ci-dessous). Mais tout est fait pour que les « volontaires » vivent le mieux possible cette expérience. Après une légère sédation, sauf si l’animal est très calme, un cathéter est posé dans le cou, au niveau de la jugulaire. La ponction est assez rapide. L’animal est ensuite placé sous perfusion afin de l’aider à récupérer. Il reçoit aussi une collation... comme les humains ! Comptez au moins deux heures. La clinique des Sables verts a inscrit six chats et trois chiens sur sa liste. Et accueille toutes les bonnes volontés. Il suffit de se faire connaître. Léa Grégoire a effectué trois transfusions en 2018. « Les vétérinaires qui ont une clientèle de chasseurs en font souvent plus. Il arrive que les chiens se fassent tamponner par des sangliers. » Où que vous soyez, n’hésitez pas à demander si votre vétérinaire a ouvert une banque de donneurs. L’initiative est propre à chaque clinique.
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