Hier
Une femme d’Etat en lice pour la présidence des Etats-Unis d’Amérique s’éprend de sa « plume », un ancien journaliste un peu bourru qu’elle retrouve des années après l’avoir connu. Une comédie romantique convenue, mais réjouissante par sa bonne humeur et sa modernité.
Charlotte Field rêve depuis toujours de pouvoir changer le monde, de le rendre meilleur. Après avoir officié au poste de ministre des affaires étrangères, elle brigue désormais la présidence des Etats-Unis d’Amérique. En pleine campagne électorale, lors d’un dîner caritatif, elle croise Fred, un journaliste d’investigation au chômage dont elle a été… la baby-sitter dans son adolescence ! Convaincue par sa plume, elle lui propose d’écrire ses prochains discours, ce qu’il accepte. Les souvenirs remontent alors, de même qu’une complicité restée longtemps enfouie…
Plus Mary à tout prix que Coup de foudre à Nothing Hill dans le ton, Séduis-moi si tu peux ne manque pas de bonnes idées ni d’esprit. Affichant un progressisme certain (Charlize Theron en femme politique aux convictions écolos), cette bluette potache riche de clins d’œil cinéphiles et de références à la pop culture est tout à fait dans l’air du temps. A l’écran, le duo d’acteurs fait le job -en particulier Seth Rogen, dans son registre habituel- bien que l’intrigue ne laisse guère de temps à la « séduction » supposée par le titre. C’est sans doute là la limite de cette romance très classique, énième coup de foudre entre deux personnes que tout semble opposer. Tout est trop évident, trop immédiat dans cette relation qui aurait gagné à être davantage bousculée sur tout de même deux heures de film. Le happy ending et la morale sont attendus : l’amour et l’honnêteté triomphent comme de coutume sur les cyniques, ces tristes sires. Rien de bien novateur ni de très profond mais entretemps, il faut bien l’admettre, on aura quand même bien (sou)ri.
Comédie de Jonathan Levine, avec Charlize Theron, Seth Rogen, O’Shea Jackson Jr (2h05).
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