Toujours diminué, Poitiers doit pourtant gagner

Victimes d’une entorse de la cheville, Warren Niles et Kevin Harley sont « très incertains » pour la réception de Nancy, ce vendredi à la salle Jean-Pierre Garnier. Sans eux, la tâche sera d’autant plus compliquée face à une équipe lorraine taillée pour monter. 

Cette semaine, Ruddy Nelhomme et son staff se sont mis en quête d’un joker pour renforcer les lignes arrières de leur équipe. Avec les blessures coup sur coup de Warren Niles (Nantes) et Kevin Harley (Roanne), les rangs sont clairsemés à l’entraînement et le lourd revers concédé à Lille (58-80) ne doit rien au hasard. « Warren et Kevin pèsent 30pts par match, on ne les remplace pas comme ça, concède l’entraîneur du PB. Il faut réinstaller une hiérarchie dans l’équipe, en essayant de ne pas trop tirer sur les mêmes joueurs. » Hélas, la perle rare ne se trouve pas sous le sabot d’un cheval et Poitiers devra probablement composer sans ses deux arrières pour la réception de Nancy, ce vendredi. Ils sont en tout cas « très incertains ». 

De l’expérience à revendre

Ce ne serait pas gênant si le club ne luttait pas pour conserver sa 9e place synonyme de play-offs, que Nantes, vainqueur vendredi à… Nancy, lui dispute. A cinq journées de la fin, un point sépare les deux formations, deux si l’on tient compte du goal-average. Mais Thinon et consorts bénéficient d’un calendrier compliqué avec trois gros morceaux à avaler entre vendredi (le Sluc donc), mardi prochain (Blois) et dimanche 12 mai (Orléans). N’allons pas trop vite en besogne, à chaque jour suffit sa peine. Sur le papier, les Lorrains sont un cran au-dessus de leur hôte d’un soir, avec des éléments rompus aux joutes de la Pro B tels que Marcellus Sommerville, John Cox -37 ans-, Souleyman Diabaté, Dinma Odiakosa ou le shooteur Philippe Braud. Ajoutez à ces cinq-là la fougue du meneur Enzo Goudou-Sinha, le prometteur Bastien Vautier à l’intérieur et le tir chirurgical du Cubain Yunio Barrueta et vous obtenez un groupe très performant. 

Eviter les pertes de balle

Sauf que l’ex-équipe d’Anthony Goods et Mickaël Var, orpheline de Mérédis Houmounou, est capable de quelques sorties de route qui lui valent aujourd’hui d’occuper « seulement » la cinquième place, à deux longueurs du leader roannais. Certes, elle bénéficient du goal-average sur la Chorale et Vichy-Clermont (2e), ainsi que d’un calendrier abordable, mais son irrégularité constitue aujourd’hui un vrai point d’interrogation. Au Poitiers Basket 86 de profiter des moindres largesses de la meilleure défense de la division, tout en évitant un trop grand nombre de pertes de balle. A Lille, Var et ses coéquipiers ont été défaillants dans ce secteur (23 pertes). Disons-le tout net, une victoire face à l’un des cadors de Pro B, dans la configuration actuelle, serait une grosse performance. 

30e journée de Pro B, Poitiers Basket 86 (9e, 15v-14d)-Sluc Nancy (5e, 20v-9d), vendredi 3 mai, 20h à la salle Jean-Pierre-Garnier. Arbitrage de MM. Kerisit, Stéphane et Mendès.  

DR Jordan Bonneau