La justice en son palais

Il aura fallu dix ans pour que l’ancien lycée jésuite des Feuillants se transforme en cité judiciaire. Malgré quelques fausses notes au démarrage, le bâtiment accueille désormais l’ensemble des juridictions.

Romain Mudrak

Le7.info

Les caractéristiques
Après trente mois de travaux, l’ex-lycée des Feuillants -14 000m2 sur cinq étages- accueille depuis le 1er avril les services de la justice. Environ 300 agents de la fonction publique y ont pris leurs quartiers. Ils appartiennent à plusieurs juridictions qui étaient jusque-là disséminées aux quatre coins de la ville : cour d’appel, cour d’assises, tribunal d’instance, de grande instance et de commerce, conseil de prud’hommes et service administratif régional. Ce nouveau palais de justice compte 21 salles d’audience de 4 à 120 places, dont deux sont équipées de box vitrés pour recevoir les prévenus jugés dangereux (lire « Le 7 » n°431). Le transfert des pièces à conviction s’est déroulé le 17 avril sous escorte policière.

Ce qui pose problème
Les abords de la cité judiciaire n’ont pas été terminés au moment d’accueillir les premiers agents. Le parking de 139 places, situé de l’autre côté du boulevard, n’était pas achevé pour la première audience du 4 avril, tout comme le trottoir lon- geant le bâtiment, ce qui rendait l’accès inconfortable. Le maire de Poitiers Alain Claeys a répon- du spécifiquement à ces points. « Nos relations avec l’Agence pour l’immobilier de la justice (Apij) sont très bonnes. Nous respectons nos engagements. Les travaux seront terminés comme prévu le 30 avril (ce mardi, ndlr) au plus tard. » La semaine dernière, la chaussée a également été entièrement refaite. Le 18 avril, le président du Tribunal de grande instance (TGI) Franck Wastl-Deligne a indiqué qu’à sa connaissance une « quarantaine de personnels » avaient fait une demande de stationnement sur le parking face à la cité. Avant de rappeler que l’ancien palais de justice ne bénéficiait d’aucune place dédiée. Quant à la desserte par le réseau des transports publics, « les bus passent toutes les trente minutes de 7h à 20h30 » sur la nouvelle ligne, a rappelé Alain Claeys. Le Wifi public arrivera aussi bientôt. Et la 4G ? Hélas, l’épaisseur des murs empêche une réception parfaite.

Les prochaines échéances
La restauration est un autre point de tension pour le personnel. Certains agents avaient leurs habitudes au restaurant administratif de la Dreal, de l’autre côté du centre-ville, rue Arthur-Ranc. Le président du TGI annonce que quarante couverts ont été négociés à la direction des finances publiques, rue Riffault. D’autre part, en plus du restaurant japonais installé à proximité, un nouvel établissement ouvrira ses portes dans l’enceinte-même du palais. Il proposera trois types de restauration (rapide, cafétéria, traditionnel) sur trois niveaux. Quand ? D’ici à la fin du mois de septembre. « L’Apij a voulu attendre que la cité judiciaire soit terminée pour démarrer les travaux sur cette partie du bâtiment », estime le maire. Même chose pour la nouvelle Maison des avocats, actuellement en chantier. Elle devrait voir le jour avant la fin de l’année.

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