Les festivals de la Vienne coopèrent

Depuis l’automne 2016, plusieurs structures organisatrices de festivals dans le département se réunissent sous le collectif Vienne Fest’. Dans le but d’échanger sur leurs pratiques et de mutualiser leurs moyens.

Cent trente concerts et spectacles, vingt-trois jours de programmation entre juin et septembre… La saison 2019 du Vienne Fest’ promet encore d’être animée. Ce collectif réunit pas moins de treize festivals se déroulant dans le département, de La Voix du Rock à Festi’ Gartempe. « Notre ADN à tous est d’offrir une place importante aux artistes locaux et régionaux », présente Hervé Carré, le président du Lavoir Electrique, à Vouneuil-sous-Biard.

Vienne Fest’ s’est formé à l’automne 2016, après « le changement de stratégie des subventions régionales » et la vague d’attentats en France, « qui ont impacté tous les festivals au niveau de la sécurité ». Les structures organisatrices ont alors vu la nécessité de mutualiser leurs moyens pour continuer à proposer une programmation la plus riche possible sur l’ensemble du territoire.

« Une réunion de bonnes volontés »

Communication commune, échange de carnets d’adresses, prêt de matériels… « C’est une réunion de bonnes volontés », résume Hervé Carré. Il s’agit aussi de se partager les dates, en bonne intelligence, avec les autres rendez-vous de l’été. « On a réussi à caler les concerts des Heures vagabondes sans empiéter sur vos festivals », se félicite Rose-Marie Bertaud, vice-présidente du Département, rapporteur de la commission Culture.

Plus important festival de musiques actuelles du territoire (29 000 festivaliers en 2018, ndlr), Au Fil du Son ne fait pas partie de Vienne Fest’. Le rendez-vous civraisen joue dans une autre catégorie. « Mais il y a beaucoup de synergies entre nous, ils nous écoutent et nous aident beaucoup », assure Richard Puaud, programmateur du festival Monta’Music.

Soutenus par les collectivités (communes et Département) et des partenaires privés, les treize festivals du collectif mobilisent jusqu’à 865 bénévoles chaque année. « Ils font aussi vivre le patrimoine de nos communes, souligne Rémi Bayou, le président de Mélusik. On est content de mettre la musique dans des lieux qui, pour certains, sont millénaires. »