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Châtellerault s’apprête à accueillir dimanche, dans le cadre de la Journée nationale des véhicules d’époque, près de 400 véhicules et leurs propriétaires, tous passionnés, à l’instar de l’Antranais Christophe Mercier.
Le garage de Christophe Mercier, à Antran, est un joyeux capharnaüm dans lequel dorment une 203 de 1957, une Ami 8 de 1978, une Harley Davidson, un Solex et quelques autres deux-roues. Dans la cour, à l’extérieur, une C3 – une « jeunette » en somme !- monte la garde. A elle le ciel étoilé, à ses aïeules un plafond parsemé de… plaques de voitures ! « Ce ne sont pas toutes celles de mes voitures… Enfin, il y en a quand même quelques-unes », confesse le président du Teuf-Teuf club de Scorbé-Clairvaux.
Christophe Mercier n’est pas né avec la passion des belles mécaniques d’un autre temps. « Je suis tombé dans la potion par accident, sourit-il. A l’époque, j’étais amateur dans un club photo. Le président du Teuf-Teuf Club de Scorbé m’a sollicité, il m’a invité sur un rallye touristique, j’ai trouvé l’ambiance vraiment sympa », résume-t-il.Le sort en était jeté.
« Je ne connaissais rien à la mécanique. » Christophe Mercier a fait ses premières armes sur une Peugeot 203. Pas son actuelle pensionnaire, une autre. « Lorsque j’étais plus jeune, mon grand-frère avait une 203 qu’il me laissait conduire de temps en temps. On commence souvent par restaurer la voiture de son enfance... Mon fils, qui est né en 1995, a lui plusieurs voitures des années 80 et 90. Et il en a aujourd’hui plus que moi ! »
« C’est de la conduite pure »
Au contact des passionnés aguerris du Teuf-Teuf Club, auquel il a rapidement adhéré, Christophe Mercier a appris les rudiments de la mécanique automobile. La première Peugeot 203 a été rejointe par d’autres modèles comme une Triumph ou une 4L de première génération. Fidèle au club scorbésien, le quinquagénaire en a pris la présidence de 1995 à 2000, la vice-présidence de 2000 à 2016 et à nouveau la présidence depuis 2016.
Les aléas de la vie l’ont contraint à se défaire de ses petites protégées, « mais j’avais toujours dit qu’un jour je me rachèterais une 203. Mon épouse me l’a offerte pour mes 40 ans. Cette voiture, c’est de la conduite pure. Quand vous freinez, c’est sans assistance ! »
Sur le capot avant de la berline noire, le lion rugissant défie le regard. Nul doute qu’il en accrochera plus d’un dimanche, lors de la Journée nationale des véhicules d’époque, ouverte aux associations comme aux particuliers.
A l’initiative de l’association JDVE (Journée départementale des véhicules anciens), dont Christophe Mercier est vice-président, près de 400 véhicules, «à deux, trois ou quatre roues », sont attendus à Châtellerault. « Cette année, nous mettons en avant les 100 ans de Citroën et les 60 ans de la Mini, avec la Citroën Kégresse qu’André Citroën a conduite pendant la Croisière jaune, une B2 de 1922, une B10 de 1927, une B12, une B14, une Torpedo… » Rien que des invitées de marque.
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