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Sa société pâtit de la catastrophe
Catégories : Société, Social, Solidarité Date : mardi 30 avril 2019Depuis treize ans, Vikensi Communication organise courant mai la Fête du pain sur le parvis de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Après l’incendie du 15 avril, la tenue de l’événement est incertaine. Une grosse perte pour l’entreprise installée sur la Technopole du Futuroscope.
Il l’a appris dans un train le menant à Paris, par un appel de l’équipe de Mgr Chauvet, le recteur de Notre-Dame. Incrédule. « J’ai alors regardé la télévision sur mon smartphone, je n’y croyais pas. C’est en arrivant à Montparnasse que j’ai vu l’épais nuage de fumée au-dessus de la gare et que je me suis dit : « C’est foutu » », raconte Gilles Villayès, le patron de Vikensi, agence de communication événementielle installée sur la Technopole du Futuroscope.
La nouvelle n’affecte pas seulement l’homme, elle impacte aussi le dirigeant qui, depuis treize ans, organise la Fête du pain de Paris sur le parvis de la célèbre cathédrale. Le seul événement autorisé à se dérouler en ce lieu, chaque année. La 24e édition pourrait ne pas y prendre ces quartiers, après la catastrophe. « Dès le lendemain, on a été en lien direct avec les pompiers, la préfecture et l’hôtel de Ville de Paris et le diocèse. Personne ne sait encore où l’on va », témoigne le chef d’entreprise, qui doit informer en temps réel ses quelque quarante fournisseurs et prestataires. Sans compter la centaine de bénévoles et boulangers invités, dont certains viennent de l’étranger (de sept pays, ndlr).
Un repli envisagé
Ce rendez-vous est, par ailleurs, l’un des plus importants de l’année pour Vikensi. Qui représente un budget de 350 000€, soit près de 20% de son chiffre d’affaires annuel. « C’est surtout le résultat qui est important pour moi », ajoute Gilles Villayès. Le dirigeant est contraint de préparer un « plan B », qui enverrait la 24e Fête du pain de Paris sur la place de la République. Faute de mieux. « La prestation sera la même. Mais le temps que je consacre à ce dossier, je ne pourrai pas le facturer. Quoi qu’il arrive, j’aurai une perte. »
La décision finale sera prise vendredi, en concertation avec tous les acteurs. « Comme ça, j’ai une semaine pour me retourner. » Mais Gilles Villayès ne se fait pas d’illusion sur son issue, alors que des habitants du quartier de Notre-Dame n’ont encore pu regagner leur logement. « Je ne suis pas optimiste, même si tout est possible. Pour nous, l’urgence est le rétablissement de la circulation piétonne. » Avec une pensée forcément émue pour les commerçants et les personnes proches du monument. « Toutes ces années, à travers l’événement, on a tissé des liens très forts avec le diocèse, avec les cafés du quartier. Notre-Dame, c’est un peu chez nous, entre guillemets. »
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