Brasseur de génie

Adrian Forden est l’un des invités de la 2e édition du Poitou bière festival, qui se déroule ce week-end à Buxerolles. Ce brasseur passionné bénéficie d’une renommée mondiale

Romain Mudrak - @romainmudrak

Le7.info

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Il a brassé ses premières bières à peine majeur dans une glacière à pique-nique. Trente ans plus tard, il continue de se perfectionner à cet art délicat qu’est la fabrication de blondes, brunes et autres rousses. Adrian Foden travaille depuis toujours « dans le respect des traditions et de l’héritage brassicole ».

L’ancien développeur informatique apporte tout de même à ses bières sa petite touche personnelle. Pour cela, tous les ingrédients sont choisis avec minutie. Il les cultive d’ailleurs dans son jardin des Deux- Sèvres. Après avoir quitté son Royaume-Uni natal, il a vécu en Suède et en Afrique du Sud. Mais c’est finalement en France que ce passionné a décidé de s’installer et de développer son « art ». Sa créativité et son professionnalisme lui ont d’ail- leurs valu plusieurs distinctions, soulignant la qualité exceptionnelle de son travail et ses nombreuses connaissances en matière de brassage.

La transmission du savoir faire
« J’ai eu l’opportunité d’écrire dans le Oxford companion to beer pour mettre en évidence le maltage des grains de notre région », raconte-t-il. Une véritable institution pour tous les amateurs, dans laquelle seuls les meilleurs font leur entrée. La bière, il aime la faire et la boire. Mais ce qui passionne aussi Adrian, c’est transmettre son savoir-faire. « Je passe beaucoup de temps à encoura- ger la nouvelle génération et à partager mon apprentissage », explique-t-il. Une nouvelle génération qui compte quelque 16 000 brasseurs amateurs en France. Grâce à ses talents re- connus dans le monde entier, le quadragénaire est aujourd’hui très sollicité. Il dirige régulière- ment des ateliers et conférences spécialisés. Il sera au Poitou Bière Festival ce week-end.

En parallèle, il cherche encore à se perfectionner. « J’apprends toujours. C’est le voyage de toute une vie » affirme-t-il. A n’importe quel endroit du globe, il « savoure toujours les bières de la région. » L'important, c'est de la partager en bonne compagnie.