Hier
François Morel sera le 30 avril sur la scène de L’Angelarde, à Châtellerault, pour présenter son dernier tour de chant, La Vie (titre provisoire). Quelle que soit la scène, le comédien, chroniqueur radio et chanteur veut éveiller des émotions.
Comment est né ce spectacle au titre... étonnant ?
« Il est né de mon envie de continuer à faire des chansons -c’est mon troisième spectacle- et de travailler avec la même équipe, enrichie d’un violoncelliste, mais aussi avec Juliette. Et puis, avec Antoine Sahler nous avions assez de chansons pour un spectacle... Pour le titre, nous avons constaté que plein de chansons donnaient une définition approximative et insuffisante de la vie. En plus ce titre perdait le public... et les journalistes ! (rire). Je trouve qu’il est assez joyeux, farceur, tout en parlant du caractère éphémère de la vie, qui est aussi celui des chansons sur scène, de ces moments de partage avec le public. »
Ce spectacle, comme les trois précédents, a d’abord été présenté sur scène avant de devenir un disque...
« Je préfère enregistrer les chansons quand elles ont été jouées sur scène plusieurs fois. Brassens essayait souvent ses chansons avec le public et il choisissait ensuite les arrangements qui correspondaient le mieux à son texte. Et puis, personnellement, je me sens plus à l’aise sur scène que dans un studio. »
Quelles sont les différences ou ressemblances dans l’interprétation des textes, à la radio, dans un théâtre ou sur scène ?
« Plutôt que des différences, je vois surtout des ressemblances entre ces activités. J’ai plein d’incompétences -même si on dit que je sais faire plein de choses- mais je sais jouer et écrire. Que je sois derrière un micro à la radio ou sur scène, je suis le même. Avec les chansons, on peut passer encore plus rapidement d’une émotion à une autre ; chacune est une petite pièce de théâtre. »
Comment les écrivez-vous ?
« Je n’en sais rien. Je pars souvent d’un mot, d’un truc entendu, qui me passe par la tête... Par exemple un jour, j’ai pensé « Petit Jésus, tu m’as déçu ». Contrairement aux chroniques, pour lesquelles je dois rendre ma copie chaque semaine et pour lesquelles je m’oblige parfois à écrire, dans les chansons il n’y a aucune obligation. »
D’où vous vient ce goût des mots, de l’humour ?
« Personne ne faisait de spectacle dans ma famille. Mon papa aimait bien rire, mais comme tout le monde. J’ai toujours été impressionné par les personnes qui avaient un beau langage. Enfant, j’aimais l’écriture des rédactions, je cherchais dans le dictionnaire des mots compliqués pour épater mes profs. Ce n’est qu’après que j’ai compris qu’au contraire il fallait que les mots soient simples... »
Votre carrière a commencé avec les Deschiens. Quel regard portez-vous sur cette période ?
« J’assume totalement. Même dans les spectacles de Jérôme Deschamps, il y avait une grande poésie, de la mélancolie, de forts sentiments. J’ai adoré et je continue à adorer. Les Deschiens, c’est ce qui m’a rendu populaire, ce qui m’a permis d’être libre pour être au plus proche de ce que j’avais envie de faire. Et puis Olivier Saladin, Yolande (ndrl, Moreau), Bruno Lochet... Ce sont tous des amis. »
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lundi 23 décembre